Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Depuis le 5/9/21 la Guinée Guinée-Conakryest à nouveau à la croisée des chemins, sous la responsabilité du CNRD (Conseil National du Rassemblement pour le Développement): allons-nous reprendre le chemin tortueux suivi du 2/10/58 à nos jours, dont le résultat concret est une misère générale démocratiquement partagée qui a contraint au choix de la migration pour près de la moitié de la population ? Telle est  la grave question à laquelle doit répondre le CNT (Conseil National de la Transition) chargé de choisir les nouvelles règles du vivre-ensemble pour les années à venir. Que notre Créateur leur donne la bonne inspiration, amen.

En fait, cela concerne tous les Guinéens et Guinéennes. Le souhaitable est donc que nous sortions tous de nos coquilles pour exprimer nos visions respectives à la lumière de nos vécus sous les diverses républiques bananières qui ont géré notre pays depuis le départ des colons français.

Le CIC (Comité d'Initiatives Citoyennes) pour sa part s'est posé d'abord la question de la méthode ; pour mieux cerner les éléments constitutifs du document à élaborer. Il a retenu qu'il faut passer en revue le parcours effectué depuis l'indépendance, identifier ce qui n'a pas marché et qui explique notre situation lamentable actuelle, et en tirer les leçons pour le présent et l'avenir.

     --1e République: l'indépendance choisie et réalisée par l'unanimité des forces vives (classe politique et société civile) annonçait des perspectives prometteuses pour l'amélioration des conditions de vie de la population. Mais, rapidement, AST (Ahmed Sékou Touré) et son petit groupe s'autoproclament nouveaux propriétaires du pays, mettent en place le LM (Lobby Mandingue), et instaurent progressivement une autocratie particulièrement mortifère qui bloque la RG pendant 26 ans.

     --1984 Lansana Conté) et ses camarades dégagent par la force l'équipe de AST, puis affrontent victorieusement Diarra Traoré et son groupe dans leur tentative de récupérer ce qu'ils considéraient comme leur bien; puis instaurent leur propre LS (Lobby Soussou). Une nouvelle autocratie remplace alors la précédente, total: 24 ans de nouveaux blocages.

     --2008: même scénario qu'en 84. MDC (Moussa Dadis Camara) et ses copains du CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement) éjectent par la force les héritiers du régime précédent et s'installent à la tête de la RG. Mais sa tentative de perdurer comme ses prédécesseurs échoue à cause de l'attaque de son aide de camp Toumba Diakité. Sékouba Konaté qui remplace MDC déblaye le terrain pour le LM et AC (Alpha Condé).

     --2010: AC qui s'autoproclame "Opposant historique" bénéficie du hold-up électoral réalisé par des forces disparates coalisées sous la direction du Général Sangaré, malien envoyé par l'OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) au profit des lobbies précédents. Il remet à l'honneur les méthodes responsables des blocages du pays pendant les décennies précédentes. A l'issue des 2 mandats autorisés, l'autocrate opère un coup d'Etat constitutionnel qui prolonge son règne, et la belle vie continue pour la bande.

     En 2021: contre toute attente, des milieux extérieurs au cercle du pouvoir condéen, MD (Mamady Doumbouya) et son CNRD (Conseil National du Rassemblement pour le Développement) font irruption,  chassent AC et ses acolytes du pouvoir, et prennent par la force les manettes de l'Etat guinéen. Après un démarrage en fanfare par des discours faussement prometteurs de jours meilleurs pour le populo, ils affichent rapidement leurs vrais visages, comme le cadeau illégitime aux proches de AST (villas de Bellevue), comme l'Aéroport de Gbessia rebaptisé AST sous prétexte que dans la sous-région les aéroports des capitales portent les noms des premiers présidents, en faignant d'ignorer que ces derniers n'ont pas commis les crimes abominables de AST (dizaines de milliers d'assassinats au Camp Boiro et ailleurs; transformation de la RG en pays grand exportateur de populations malgré ses immenses potentialités socio-économiques) etc...

Leçon principale de ce bref survol du parcours de la Guinée indépendante: un bilan désastreux pour la population classée parmi les plus misérables de la planète. A cause de la gestion d'autocraties basées sur un tribalisme primaire et composées exclusivement de "mangeurs" de deniers publics au détriment des "batisseurs".

Notre RG sort de tout ça avec un ADN gravement pollué par trop de mauvaises habitudes acquises au fil des décennies de galère. Ce ne sont donc pas des réformettes qu'il faut, mais des changements profonds.

Nouvelle République de Guinée, www.nrgui.fr

Propositions: dans la nouvelle Constitution nous proposons avec insistance, au vu de ce qui précède, de marquer en très bonne place:

     1) pour éviter le risque énorme d'une nouvelle autocratie, il faut remplacer la gouvernance personnelle de l'Etat par un PR (Président de la République) tout puissant, par une gouvernance collégiale composée des 3 premiers de l'élection présidentielle qui se constituent en CP (Conseil Présidentiel): le premier devient PR et Chef de l'Etat; le second devient VP (Vice-président) et Chef du Gouvernement; le troisième devient VP chargé des ressources humaines et financières de l'Etat. Ainsi, d'une part, l'Exécutif de l'Etat serait l'émanation d'au moins 80% de l'électorat, ce qui devrait garantir une bien meilleure prise en compte de l'intérêt général de tous les Guinéens dans l'action publique. D'autre part l'impact du tribalisme serait atténué et pourrait disparaître progressivement.

     --2) pour mettre fin à la propension des FDS (Forces de Défense et de Sécurité) à faire des coups d'Etats militaires pour s'imposer à la tête de l'Etat, il faut prévoir clairement que toutes personnes qui utiliseraient les moyens des FDS pour prendre le contrôle de l'Exécutif seraient désarmais traduites devant les cours d'assises du système judiciaire

Conclusion: voilà, cher(e)s compatriotes, ce qui nous paraît de la plus grande importance pour la nouvelle Constitution C'est en même temps une invitation pressante à des débats libres et sereins sur ces questions capitales pour l'avenir de l'ensemble du peuple guinéen. Alors à vous de jouer, Wassalam.

El Hadj Amasadio Bah  Porte-Parole du CIC

www.nrgui.fr

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Nouvelle République de Guinée, www.nrgui.fr

Si la constitution de 2010 prévoyait une déclaration de politique générale du Premier ministre suivie d'un débat sans vote, celle de 2020 prévoyait une déclaration de politique générale du premier ministre, chef du Gouvernement suivie d'un vote avec de lourdes conséquences.
Si l’Assemblée Nationale adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier Ministre doit remettre au Président de la République la démission du Gouvernement ( Article 99 de la constitution de 2020 ) .

Pour répondre à la question de savoir si l’actuel CNT est fondé à recevoir la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre, chef du Gouvernement Mohamed Béavogui, relisons la Charte de la Transition guinéenne qui est la Constitution provisoire applicable du 26 septembre 2021 jusqu’à fin des élections générales en Guinée .
Dans cette Charte c’est le chapitre IV qui traite du CNT notamment dans ses articles 46 et 57 .
Article 56 : Le Conseil National de la Transition est l’organe législatif de la Transition. II exerce les prérogatives définies par la présente Charte.
Article 57 : Le Conseil National de la Transition a pour missions :
• élaborer et soumettre pour adoption, par référendum le projet de Constitution ;
• élaborer, examiner et adopter les textes législatifs ;
• suivre la mise en œuvre de la feuille de route de la Transition ;
• contribuer à la défense et à la promotion des Droits de l’Homme et des libertés publiques ;
• Et enfin, contribuer à la Réconciliation Nationale
Comme on voit, l’article 56 ôte au CNT la mission de contrôle de l’action gouvernementale en le cantonnant à celle du législateur.
Au regard de ce que nous venons de lire dans la Charte, peut affirmer sans risque de se tromper qu’il n’est pas dans les prérogatives de l’actuel CNT de recevoir la déclaration de politique générale du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en l'occurrence, M. Mohamed Béavogui !
Par Aboubacar Sakho
Journaliste

Relu par SNB pour www.nrgui.fr

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Nouvelle République de Guinée, www.nrgui.fr

La CEDEAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest) se rendra probablement en GUINÉE le 3 Février prochain. Sur place, elle envisagerait de discuter de la transition avec la junte militaro-ethniste au pouvoir à Conakry depuis le 5 septembre 2021. Signalons tout de suite, que cette junte n'est ni LÉGALE, ni LÉGITIME à parler pour, ou au nom des Guinéens et de la Guinée. Comme avec les putschistes du Burkina et du Mali, la délégation de la CEDEAO ferait des propositions à la junte guinéenne, concernant la « transition » dont l’horizon s’éloigne de plus en plus, parce que, les putschistes de Conakry avec leur « chef » le colonel Mamady DOUMBOUYA, entendent confisquer le pouvoir par la violence, pour plusieurs années.
Dans ce contexte, la seule proposition raisonnable à faire, c’est d’exiger une élection libre, transparente et équitable dans les douze mois, et le départ immédiat des putschistes. A la moindre tergiversation comme c'est probable, toutes les notabilités de la junte (civiles et militaires) devraient être sévèrement punies.
Quelques observations préalables :
1°. La junte ILLÉGALE et ILLÉGITIME de Conakry a inauguré pour la première fois en Afrique de l'Ouest, un fait tout à fait inédit et d'une exceptionnelle gravité : les services de MERCENAIRES blancs extra-africains, pour exécuter un coup d'État contre son propre pays. En effet, le 5 septembre 2021 à Conakry, les Guinéens ébahis, ont vu des mercenaires blancs parader dans les rues de Conakry en Jeep, avec le colonel Mamady DOUMBOUYA et son clan pour lesquels ils venaient de jeter à la poubelle, l'ordre constitutionnel légal de notre pays. Au demeurant, le mercenariat était tout à fait inconnu en Afrique de l'Ouest. A partir de l'initiative de la junte de Conakry, il pourrait bien être vu par d'autres futurs putschistes comme un moyen de captation du pouvoir, parce qu’ils disposent des armes et munitions. Il y a lieu d'espérer que la CEDEAO mesure la gravité exceptionnelle de l'acte des putschistes de Conakry, et en réalise les probables désastreuses conséquences pour la sous-région ouest africaine.
2°. Les mercenaires Blancs extra-africains, recrutés à crédit par les tuteurs de « colonel » Mamady DOUMBOUYA, sont bien au service de certaines puissances non africaines. Ce crédit devra être remboursé, et aux conditions de la puissance créancière. D'un point de vue économique, notre pays est hypothéqué par le C.N.R.D. pour plusieurs années. En clair, mises à part les taxes, les recettes extérieures issues de l'exportation des mines, sont directement versées dans les caisses des créanciers extérieurs que nos compatriotes ont d'ailleurs identifiés. Par ailleurs, le mercenariat introduit en Guinée, s’étendra inévitablement à d'autres pays de la Sous-région, et s'y ancrera durablement. Si la C.E.D.E.A.O. n'aide pas avec toute sa puissance les Guinéens à mettre la main sur les porteurs de mercenariat dans notre région, à savoir le « colonel » DOUMBOUYA et son groupe militaire ultra-minoritaire, elle se discréditera. Je précise clairement, qu’on assiste déjà en Guinée au retour déguisé d'une mini-guerre froide, pour le moment circonscrit, mais pas pour longtemps. Car livrer la Guinée à un certain pays, c'est obligatoirement inciter des pays qui lui sont concurrents à avoir aussi des visées expansionnistes sur notre pays. D'où une mini-guerre froide catastrophique pour la Guinée et la Sous-région. La junte de Conakry en est la tête de pont en direction de certains pays directement voisins de la Guinée.
3°. Dès après le « travail » des mercenaires à CONAKRY, à partir du 6 Septembre 2021, un cabinet fantôme d'une étrange homogénéité, sortait petit à petit de l'ombre pour prendre brutalement la totalité du pouvoir. Deux mois plus tard, un gouvernement apparent est nommé avec à sa tête un premier ministre lui aussi apparent. Et progressivement, on s'est aperçu qu’il y a dans l'ombre, un autre gouvernement, le vrai, appelé C.N.R.D. dont les membres sont « inconnus », mis à part les colonels Mamady DOUMBOUYA, Bala SAMOURA, Amara CAMARA, et un général qui fut l'ambassadeur d'Alpha CONDÉ à CUBA. Ils ont tous pour point commun, d'être de la même extraction ethno-régionale. Les autres sont restés fantomatiques, parce qu'ils sont tous ou presque de la même extraction que les quatre premières cités. Or par honnêteté, nous devons reconnaître que la Guinée, contrairement au Sénégal par exemple, n'est pas encore une NATION. Être une NATION, est un projet pour nous, loin d'être une RÉALITÉ. En vérité, nous sommes un peuple formé d'une superposition de différentes ethnies tenues ensemble, plus par des alliances traditionnelles, des bienveillances coutumières réciproques, que par une LOI dont la majorité d'entre nous dirait qu'elle nous protège, par exemple contre l'arbitraire et les brutalités militaro-policières, ou politiques. Chacun perçoit bien où je veux en arriver.
Le dialogue est toujours préférable à la confrontation. Encore faut-il que l'autre partie, ici le fantomatique C.N.R.D. et son chef, se montrent un tout petit peu ouverts au dialogue. Or en guise de discussion, la junte guinéenne n'offre que mépris et dédain comme réponse. L'erreur qui devra être évitée, c'est de croire que la junte de Conakry est comparable à celles des deux autres pays du SAHEL (BURKINA et MALI) et que de ce fait, le « colonel » Mamady DOUMBOUYA, caporal légionnaire il n'y a pas si longtemps et son petit groupe extrême, méritent considération et peut-être déférence. Or les situations, et les personnages en face, sont très différentes, en ceci :
Le Mali et le Burkina ont un vrai problème de sécurité, sécurité au sens où, des groupes islamo-mafieux, sur fond de corruption généralisée, et de délitement de l'État, sont en train de mettre la main sur ces pays. Les populations locales, et les jeunes militaires désarmés, pas même nourris, sont livrés à la barbarie de groupes islamo-mafieux, par le personnel politique local discrédité. Le risque que le Mali et le Burkina tombent dans les mains de groupes islamo-mafieux de type esclavagiste, est réel. Les juntes maliennes et burkinabè sont évidemment ILLÉGALES au pouvoir. Mais relativement aux putschistes fantaisistes de la Guinée-CONAKRY, ils peuvent se réclamer d'une certaine LÉGITIMITÉ que d'ailleurs, leurs populations leur reconnaissent. Ils ne peuvent pas laisser leurs compatriotes à la merci des islamo-terroristes, souvent soutenus par des pays arabes esclavagistes. En cela, les militaires maliens et burkinabè, ne sont en rien comparables à la soldatesque pilleuse de CONAKRY. Ils sont dans l'obligation de sauver leurs pays de la disparition pure et simple, quand la junte de Conakry veut ou est en train de vendre la Guinée à des mercenaires, ou plus exactement aux pays dont sont originaires les mercenaires que mes compatriotes ont vu parader dans des jeeps militaires, le 5 septembre 2021 dans les rues de Conakry.
La CEDEAO est désormais CRÉDIBLE. Sa voix compte, et compte énormément sur les questions africaines. Or les putschistes de Conakry, le « colonel » Mamady DOUMBOUYA et son C.N.R.D. en tête, cherchent à imposer une épreuve de force entre elle et notre pays, mais surtout entre elle et la CEDEAO. De cette épreuve, elle espère sortir en vainqueur, et donc mettre à profit sa « victoire supposée, pour faire passer à d'autres amateurs de mercenaires dans la Sous-région que la CEDEAO n'a aucun poids, aucune influence. La preuve ? Elle a été défaite par le CNRD et le « colonel » Mamady DOUMBOUYA. Si la CEDEAO n'aide pas avec détermination la classe politique guinéenne à vaincre cette junte, alors elle aura gaspillé une bonne partie de son CRÉDIT qui est réel.
Mamadou Billo SY SAVANÉ

source le guepard.net

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Actualités de Guinée, www.nrgui.fr

M. le Président

1) Avant le 5/9/21 votre Groupe des Forces Spéciales de l'Armée guinéenne était partie prenante de la violence contre la population guinéenne déployée par AC (Alpha Condé) en 2020 pour se maintenir au Pouvoir. Ce que vous avez accompli dans cette action a peut-être fini par vous écœurer vous-même au point de décider de débarquer par la force AC et ses complices de la tête de la RG ( Rép. de Guinée), à vos risques et périls ? Utilisant pour cela non pas des moyens propres à vous mais les armes que l'Etat vous a confiées pour la défense du territoire et non pour la conquête du Pouvoir, vous avez effectué votre coup d'Etat et vous vous êtes autoproclamé Président de la RG, que les intéressés soient d'accord ou pas!

Cet aspect de la situation est visiblement royalement ignoré par votre régime transitoire, avec sa frénésie sur toutes sortes de dossiers dont il n'a pas nécessairement la légitimité. Au détriment de l'élaboration constitutionnelle et des préparatifs électoraux qui sont ses seules missions régaliennes. Un peu plus de calme et de discernement ne nuiront certainement pas au bon déroulement de la Transition !

2) Dans votre premier discours de nouvel "homme fort" de la RG vous avez évoqué l'exemple du Capitaine Jerry Rawlings, cet homme d'Etat ghanéen qui, à ses risques et périls, mit fin à la descente aux enfers de son pays et remit le Ghana sur les rails de la démocratie vraie et de la loyauté des dirigeants envers la population. Pour sa part AC avait invoqué Nelson Mandela comme inspirateur avant de multiplier les conneries qu'on connaît. Attention à vous de prendre le même chemin, au vu de certains actes que vous avez déjà posés.

Comme l'aéroport A. Sekou Touré, du nom de ce sinistre personnage qui, pour les dizaines de milliers de guinéens assassinés au Camp Boiro et ailleurs et les millions de migrants forcés générés par la Révolution du PDG, est le plus grand criminel que la Guinée ait produit depuis sa création en 1898!

Comme l'interdiction scandaleuse des manifestations libres de citoyens dont le droit est un des dispositifs fondamentaux de la République !

A cet égard vous devriez vous souvenir en permanence que vos décisions de Président de la RG peuvent écœurer un autre trouffion de l'Armée guinéenne au point d'entreprendre de vous débarquer à votre tour de la tête de la RG en s'inspirant de votre propre exemple.

3) Dans les objectifs que vous assignez à la Transition il y a à boire et à manger. S'agissant de la refondation de l'Etat, elle est effectivement nécessaire pour soulager la pauvre population guinéenne qui est passée de Charyb en Scylla, avec le régime colonial suivi des républiques bananières qui ont pris le pays en otage depuis 1958. Dans ce cas je dis allons-y et j'exhorte les compatriotes à sortir de leurs buissons pour contribuer positivement à cette opération. A cet égard, en tant qu'observateur/acteur assidu du devenir guinéen depuis le Référendum du 28/9/58 auquel j'ai participé en tant que secrétaire du bureau de vote de Djountou (dans l'actuelle Préfecture de Lélouma), je me permets d'attirer votre attention sur ce qui suit

Pour le diagnostic du mal guinéen: tout a commencé au lendemain du départ des colons français. Alors un petit groupe d'activistes malinké a déclaré qu'après les colons ce sont eux les nouveaux propriétaires de la Guinée. Parce que la capitale de l'Empire du Mali était localisée dans leur région ! Je n'ai pas lu cela dans un livre ou un journal, je l'ai entendu en son temps de la propre bouche d'un membre du groupe. Ainsi furent mis en place inexorablement les autocraties de Sekou Touré, de Lansana Conté, et de Alpha Condé, toutes fondées sur le tribalisme, avec le résultat lamentable de la RG actuelle. Des individus en qui on avait confiance au départ, se sont tous, sans exception, rapidement mués en autocrates implacables pour le sort de la population. On peut ajouter que si, par malheur ce système (PRG, Mouvance) est reconduit à l'issue de la présente Transition, la population guinéenne n'aura que ses yeux pour pleurer en attendant la Transition suivante.

4) La question est donc de savoir quel système de gouvernance peut empêcher l'avènement d'une nouvelle autocratie à la tête du pays. Sachant que la société guinéenne actuelle ne peut produire un J.Rawlings compte tenu de son état calamiteux, et que la classe politique est le reflet direct de cette difficulté

Pour ma part, à partir de mon expérience de la vie guinéenne, je suggère avec insistance la solution suivante, à priori simple et applicable pour peu que les Guinéens se ressaisissent et adoptent un comportement individuel et collectif plus favorable à leur propre épanouissement

A la tête de l'Etat il faut mettre non un individu et sa bande, mais une équipe: on organise l'élection présidentielle entre tous les candidats et on prend les 3 premiers qui constituent le Conseil Présidentiel (CP). Il n'y a plus de PRG mais 3 membres du CP, pour un mandat unique de 7 ou 8 ans non renouvelables. Leurs partis politiques forment la majorité présidentielle et les autres l'opposition. SI ce système avait été appliqué pendant la décennie qui vient de finir, c'est le trio (Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré) qui aurait dirigé la Guinée et, à coup sûr on n'en serait pas à la situation actuelle.

Pour les régions, il faut d'abord les ramener à quatre: régions de l'ouest, du centre, du nord-est, du sud-est. Ensuite, comme pour l'Etat, mettre à la tête de chacune d'elle un trio choisi par les résidants concernés. Ainsi, on pourra éliminer progressivement la référence tribale de la gestion publique qui constitue la principale tare fatale depuis l'indépendance.

Conclusion: M. le Président de la Transition, en mettant votre influence dans une telle direction, vous vous inscrirez alors effectivement dans la lignée de J.Rawlings. Quant aux compatriotes de partout, résidants ou migrants, je vous invite en toute fraternité, d'abord à diffuser cette proposition autour de vous, ce qui pourrait encourager d'autres à publier leurs propres idées sur la situation; ensuite à vous lever et créer partout des Comités pour la Gouvernance Collégiale, afin de sensibiliser les compatriotes et ouvrir de nouvelles perspectives plus prometteuses pour les générations actuelles et futures de notre chère Guinée.

Bonne réception, M.le Président de la Transition, Président du CNRD, Chef de l'Etat, Chef Suprême des Armées, Chef...

Wassalam

El Hadj Amasadio Bah, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

4/6/22

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Nouvelle République de Guinée, www.nrgui.fr

Après lecture de la 1e partie de cette étude, un lecteur a posé la question suivante:

--êtes-vous sûr que la RG ne fait pas partie des pays où il fait bon vivre ?

--oui absolument ! J'en veux pour preuve irréfutable l'ampleur inégalée de l'émigration guinéenne.

Le Ministère des Affaires Etrangères lui-même a estimé dans la note publiée par l'Ambassade de Guinée à Paris le 08/01/18 que le nombre de diaspos est d'environ 5 millions sur les 12 millions du pays, donc pas loin de la moitié ! Un humoriste a dit à juste titre que si tu vois des poissons sortir de leur eau, c'est qu'il y a problème dans cette eau.

A présent que le Gouvernement de la Transition CNRD est en place, on peut aborder la feuille de route annoncée dans la 1e partie. C'est-à-dire ouvrir la liste des tâches que les gouvernants de la RG n'ont pas effectuées contrairement à leur mission, préférant plutôt s'occuper de leurs patrimoines  personnels.

Dans la proclamation solennelle de ses objectifs, le CNRD annonce la réforme profonde de l'Etat afin qu'il puisse s'atteler entièrement à l'amélioration continue des conditions de vie de l'ensemble des guinéens/guinéennes. Dans ce sens il y a des dossiers hautement prioritaires: le siège de la Présidence de la République, l'analphabétisme/obscurantisme, les infrastructures pour la mobilité des personnes et des biens, l'émigration, les mines/industries, etc...

SEKOUTOUREAH

En rebaptisant ainsi le siège de la Présidence de la RG, LC (Lansana Conté) voulait honorer son bienfaiteur ST (Sékou Touré) dans le système duquel il a fait la carrière qui l'a conduit à la tête de la RG. Mais, ce faisant, il a  en même temps commis une agression inqualifiable vis-à-vis à la fois des dizaines de milliers de morts des camps Boiro et autres; et des millions de migrants qui, à leurs corps défendant, ont dû affronter le statut souvent difficile d'étrangers dans divers pays de la Planète. Ces 2 catégories de victimes sont en effet de la responsabilité directe ou indirecte du 1e PRG. Corriger cette grave erreur est donc une des urgences des décideurs de la RG depuis le 5/9/21

 ANALPHABETISME/OBSCURANTISME

Le magazine Jeune Afrique dans son n° 3096 de janvier 2021 indique que le taux d'alphabétisation en RG est de 32%, et qu'un seul autre pays de la Cedeao a un taux plus faible de 30,6%. La population guinéenne est ainsi analphabète à 68% dans la langue officielle du pays! Quand on sait que le développement est la résultante de plusieurs facteurs parmi lesquels la formation des ressources humaines est l'un des tout premiers, on mesure le chemin préparatoire qui est devant nous. Ce qu'il faudrait donc, c'est un véritable plan décennal à l'issue duquel tout enfant en âge scolaire devrait être dans une école, et tout adulte analphabète qui le souhaite devrait bénéficier de cours d'adulte pour ses besoins personnels.

MOBILITE

Le mouvement des personnes et des biens est l'un des secteurs sinon le secteur d'activités le plus gravement en peine dans notre pays. Pour les routes, c'est la galère des voyageurs entre les différentes localités qui défraie l'actualité nationale depuis des années. Quant aux chemins de fer, les rares qui existent ne peuvent transporter que de la bauxite, pas de voyageurs! En 2011 les Présidents AC (Alpha Condé) et Lula (Brésil) avaient posé la 1e pierre du nouveau train/voyageur de Conakry à Kankan, qui resta malheureusement la dernière! Les liaisons aériennes intérieures sont exclusivement réservées aux dignitaires du système, à coup de locations à prix d'or d'aéronefs privés au frais des contribuables bien sûr. Alors qu'autrefois Air Guinée reliait Conakry à Labé en 45 minutes, de nos jours il faut en moyenne une journée sur ce trajet. Les liaisons maritimes le long de la côte ne font même plus partie des rêves les plus fous. Au total l'enclavement général est la caractéristique principale de l'ensemble de nos régions. 

 EMIGRATION

L’aspect le plus spectaculaire du bilan de l'indépendance guinéenne est l'ampleur de son émigration. Le système (ST,PDG) l'avait créée puis ses successeurs (LC, PUP) et (AC, RPG) l'ont amplifié autant qu'ils ont pu. Pourtant la RG a eu avec le HCR (Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés) beaucoup d'expériences dans la gestion des populations mises en mouvement contre leur gré: guerre de libération du PAIGC en Guinée-Bissao; guerres civiles en Sierra Leone, au Libéria, en Côte d'Ivoire. Mais ses dirigeants n'ont jamais songé à en faire profiter sa propre population elle-même réfugiée dans les pays limitrophes ou lointains. Parmi les diaspos guinéens il y a quelques catégories particulières comme les doyens et les jeunes cadres. Les premiers, tous à la retraite dans leurs pays de résidence, aspirent simplement à rentrer au village natal pour y finir leurs vieux jours; les seconds quant à eux ambitionnent de mettre leurs connaissances et expériences au service du pays de leurs ancêtres. Le rapatriement de tous les volontaires de cette population est l'une des 1ère urgences des Pouvoirs issus du coup de balai salvateur du 5/9/21

MINES/INDUSTRIES

Tous les pays du Tiers-Monde aspirent à devenir des pays industrialisés. Pour la RG les colons français avaient rapidement décelé l'immense potentiel minier et autre du pays, et avaient élaboré pour le territoire un méga projet industriel exposé par le Gouverneur Roland Pré en 1951 dans son ouvrage "l'avenir de la GF  (« Guinée française »). Il y était question de "zones d'organisation industrielle stratégique" parmi lesquelles "celle de la GF à proximité des mines de Conakry (bauxite des Iles de Loos et minerai de fer de le Presqu'île de Kaloum) et du château d'eau du Foutah Djallon, pour alimenter la grande base atlantique de Dakar/Cap Vert". Dans ce cadre fut élaboré et lancé le "Plan bauxite/aluminium" qui se concrétisera en 1958 par l'ouverture du chantier de l'usine d'alumine de Fria et du chemin de fer Fria/Conakry, suivi en 1960 des 1e exportations d'alumine; en attendant la construction du Grand Barrage du Konkouré pour la production de l'aluminium.

Toutes choses que les dirigeants de la RG devaient poursuivre en remplaçant simplement les colons français par la population guinéenne en ce qui concerne les bénéficiaires

L'industrialisation de la RG à partir de la bauxite et du minerai de fer doit être la préoccupation cardinale des autorités guinéennes à partir du 5/9/21. La RG doit cesser d'ici 5 à 10 ans d'être exportateur de minerais bruts. Toutes nos matières premières restent bien évidemment à la disposition de l'économie mondiale, mais après transformation obligatoire sur place en produits finis ou semi finis (alumine, aluminium, aciers, ...), pas pour alimenter les industries des autres.

Au total, pour nous CIC (Comité d'Initiatives Citoyennes) ce qui est souhaitable après l'installation du Gouvernement CNRD, l'état des lieux des différents départements, et l'élaboration des programmes pour le court terme, c'est l'ouverture de ces dossiers lourds et le lancement de leurs études et planifications. SI cela est, alors le sacrifice des compagnons du CNRD tombés le 5/9/21 et des innombrables compatriotes disparus sous les coups des divers régimes depuis 1958 n'aura pas été vain,

Was-Salam

Amadou Sadio Bah

Sous-catégories