Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
Ça y est, le gouvernement guinéen et le mouvement syndical sont enfin parvenus à un protocole d’accord, après plusieurs mois d’instance discussions tripartites autour de la plateforme revendicative de ce dernier. C’est tard la nuit dernière que les représentants de deux parties ont apposé leurs signatures sur le document.
 
En terme d’acquis du présent protocole, ils faut noter l’augmentation de la valeur monétaire du point d’indice salariale à hauteur de 35%, l’augmentation des frais de transport, de logement, la facilité d’accès aux documents administratifs, l’accès aux médicaments à hauteur de 80% pour les travailleurs et les personnes à leur charge, mais surtout l’engagement des stagiaires de la RTG à la fonction publique, à l’issue d’un concours spécifique initialement prévu en fin mars 2024.
 
Le ministre du travail et de la fonction publique s’est réjoui du fait qu’un accord ait été trouvé sur tous les points clés de la plateforme revendicative notamment, le paiement par échelonnement des 35% de la valeur monétaire du point d’indice salariale.
 
« On est enfin parvenu à 35%, échelonné pour 10% et la partie qui va être payée en janvier 2024. La valeur monétaire à également été acceptée. Bref, je pense que pour toutes les questions clés, on est parvenu à un accord. Nous en profitons pour remercier le syndicat, le patronat et tous les acteurs qui ont œuvré pour parvenir à cet accord », a-t-il déclaré au nom de la partie gouvernementale.
 
Au nom du mouvement syndical guinéen Kader Aziz Camara a exprimé sa satisfaction sur le contenu du protocole d’accord qui a été signé.
 
« En terme syndical, après qu’on est déposé notre protocole d’accord, il était question qu’on l’évalue afin de donner l’essentiel aux sept (7) points de revendication. Vous avez tout de suite entendu qu’on a suspendu la grève parce que nous sommes satisfaits du contenu et du résultat du protocole d’accord qui a été signé », s’est-il réjoui.
 
Ce responsable syndical, ainsi, a demandé à tous les travailleurs et travailleuses de Guinée, d’œuvrer sur le plan de la dimension du travail chacun en ce qui le concerne au niveau des départements publics et privés, pour qu’il y ait un résultat escompté. D’après lui: « C’est cette économie qui va nous permettre réellement de valoriser encore des années prochaines, ce que nous pouvons demander comme doléances auprès du Gouvernement. Nous demandons donc le travail soit effectif au niveau de tous les secteurs »,a-t-il invité les travailleurs.
 
Quoiqu’ayant suspendu temporairement sa participation aux négociations, en attendant la tenu de son prochain congrès inclusif, le patronat était représenté par son président Ansoumana Kaba. Dans sa communication de circonstance, il a tenue à préciser qu’il était venu aider le Gouvernement à apaiser les tensions des travailleurs de l’administration publique.
 
S’agissant du secteur privé, le patronat a décidé de « doter les 25 secteurs d’activité du privé d’une convention collective d’ici le mois de mars 2024. Celle-ci sera élargie au prix du salaire pour permettre au secteur privé de disposer d’une grille de salaire pour améliorer les conditions de vie des travailleurs du privé »,a indiqué le président de la confédération générale des entreprises de Guinée.
 
Alhassane Fofana
mosaique
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

L’ancien président a été bref dans son intervention. Parlant du défunt, le président déchu a affirmé que c’est la chute de son régime le 5 septembre 2021, qui a porté un coup fatal à ce militant qu’il décrit comme un très grand.

« Je tiens à présenter mes condoléances à tous les militants et militantes du Rpg, particulièrement à la jeunesse. Youssouf Sampil a été un très grand militant. Malheureusement, il n’a pas supporté l’évènement du 5 septembre 2021, et cela lui a apporté un coup très dur dont il ne s’est pas relevé. Il n’est pas le seul dans ce cas, mais Dieu ne dort pas. Je demande aux militants et militantes d’être courageux et d’avoir confiance. Que Dieu accueille Sampil dans son paradis ! Que Dieu donne longue vie à sa mère, à ses parents, à sa femme et à ses enfants. La jeunesse doit savoir que Youssouf fut un de ses meilleurs éléments et j’espère que son exemple sera suivi par toute la jeunesse du RPG », a-t-il dit dans un appel vidéo.

Mosaiqueguinee.com

 
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Alors que plusieurs acteurs impliqués dans le processus vers le retour à l’ordre constitutionnel craignent un glissement de calendrier, Bah Oury reste optimiste. Le leader du parti UDRG estime que ce qui est le plus important à l’heure actuelle, c’est la mise en œuvre du RAVEC (recensement administratif à vocation d’Etat civil) et l’établissement du fichier électoral.

 « Je pense qu’il ne faudrait pas s’avancer trop rapidement. Vous savez, il y a des éléments essentiels qui sont contenus dans les 10 points du chronogramme mais les tâches les plus fondamentales concernent les deux premiers aspects. Notamment le recensement administratif à vocation d’état civil et l’établissement du fichier électoral. C’est l’aspect le plus essentiel parce que déterminant la mise en œuvre de tout le reste.

Donc, c’est à ce niveau-là que les autorités devraient s’activer le plus rapidement possible pour que d’ici le premier trimestre de 2024 que ces deux aspects soient résolus. Et à partir de ce moment-là, les autres aspects vont se décliner avec beaucoup plus de sérénité.

Par rapport à la question constitutionnelle, la rédaction de l’avant-projet de la constitution, il faut savoir que ceci est déjà aussi très avancé, si ce n’est presque pas terminé. Donc, ce qui est le plus important à l’heure actuelle, c’est la mise en œuvre du RAVEC et l’établissement du fichier électoral », indique Bah Oury dans un entretien accordé à Africaguinee.com et dont l’intégralité sera diffusée ultérieurement.

Un mois après avoir adressé un mémorandum au Chef de la Transition, son bloc politique n’a toujours pas eu de réponse. Bah Oury trouve une explication à cette situation.

 

« Nous n’avons pas encore reçu de réponse. Nous pensons que peut-être les fêtes commémorant le 65ème anniversaire de l’indépendance de notre pays en sont pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, certainement dans deux semaines, on l’aura.  Si d’ici là il n’y a pas une réponse d’une manière ou d’une autre, nous allons relancer ce courrier », indique l’acteur politique.

A suivre…

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

 
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
Dans sa sortie médiatique, mardi 10 octobre 2023, le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a accusé Ousmane Gaoual Diallo d’être responsable de la restriction du quotidien numérique Guineematin.

Réagissant à cette allégation, en marge du briefing du conseil des ministres de ce jeudi 12 octobre, le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, a d’abord invité les journalistes à demander des comptes à leurs collègues qui diffusent ce type d’informations.

Poursuivant, le porte-parole du gouvernement a assuré qu’il ne fait pas de fermeture de site d’informations clandestinement et si l’accusateur a des sources qu’ils les mettent à la connaissance du public.

 

« C’est normal que des journalistes qui croient qu’ils sont hors la loi accusent… il faut que le journaliste sache que son travail doit s’exercer avec une certaine responsabilité. Si votre collègue a dit cela ayez le courage de dire à votre collègue au moins de diffuser une preuve en gardant ses sources. Cela va nous éviter de traîner tel ou tel devant les tribunaux. On ne tire rien en amenant un journaliste devant un tribunal. Mais lorsque les accusations sont systématiques, il y a un acharnement, on est obligé nous-même pour nous protéger, de traîner les gens devant les juridictions, mais ce n’est pas suffisant, il faut faire l’autocritique à votre niveau. Demandez des comptes à vos collègues qui diffusent ce type d’informations. Le jour que je décide de fermer un site, je ferai un communiqué et le fermerai. J’aurai suffisamment d’élément de justifier ma décision. Je ne fais pas de fermeture de site clandestinement. Pour quel motif ? S’il y a des sources qu’ils les mettent à la connaissance du public »,a-t-il lancé sur un ton ferme.

Saidou Barry

soèurce : mosaique

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

CONAKRY-Alors que le Gouvernement vient de boucler l’opération de mobilisation des 5000 milliards Gnf auprès des banques, le Président de l’Union des Forces Démocratiques (UFD) vient de jeter un nouveau pavé dans la marre. Dans un entretien accordé à Africaguinee.com, Mamadou Bah Baadiko a donné son analyse sur cette affaire qui continue de défrayer la polémique. Explications.

AFRICAGUINEE.COM : Les autorités de la Transition ont signé un protocole d’accord avec les Banques privées de la place pour une levée financière de 5000 milliards GNF. L’objectif selon l’accord est de financer des projets d’infrastructures prioritaires. Comment analysez-vous ce « montage financier  » ?

MAMADOU BAH BAADIKO : Nous avons suivi cette affaire d’emprunt-jumbo de l’État guinéen aux banques primaires opérant dans le pays. Quelles sont nos remarques sur cette affaire que nous considérons comme extrêmement grave ?

1.L’opération en elle-même : En principe, tous les Etats du monde s’endettent par le biais des « Obligations Assimilables du Trésor (OAT) pour la France ou Bons du Trésor aux USA. Parfois les souscripteurs peuvent même venir de l’extérieur, s’ils y trouvent leur intérêt. Les opérations sont généralement menées dans le cadre du marché monétaire interbancaire, en l’absence d’un marché financier plus vaste. Les banques qui sont les principales intéressées sont absolument libres de participer ou non à ces émissions, en tenant compte de leur propre situation de trésorerie et de leur politique de placement de fonds. L’emprunt dans ces conditions est matérialisé par des titres librement achetés et peuvent être revendus.
Mais ici, nous sommes en présence d’une véritable opération d’emprunt forcé, auprès des banques dont chacune se voit imposé un quota à souscrire, chacune selon la taille de son bilan. Il est donc clair que nous ne sommes plus dans une économie de marché, avec la libre-entreprise, la rencontre libre de l’offre et de la demande ! On entre ainsi dans une économie dirigiste, par décret, sans principes, sur la seule volonté de l’Etat aux mains d’une junte militaire qui n’a de comptes à rendre à personne. Une telle politique qui a échoué partout ailleurs dans le monde, ne peut pas connaître un sort différent ici. Au contraire, plus dure sera la chute.

Comme pour illustrer l’abîme qui sépare les belles paroles de propagande du CNRD, il y a eu cette semaine l’incendie d’un étage du Trésor Public, siège de toutes les opérations financières du pays ! Les ordinateurs sont partis en fumée ! Mais qu’importe, le ministre dit que tout va très bien, c’est sans conséquences ! Tout ceci ne nous sort pas des pratiques bien connues du système mafieux qui gouverne depuis longtemps les finances publiques de notre pays. Souvenons-nous de l’incendie qui avait ravagé il y a quelques années le Ministère du Budget, juste après l’annonce par l’ancien président Alpha Condé, d’un audit ! Tout ceci sans compter le lâche assassinat en 2011 de la pauvre Aissatou Boiro, l’incorruptible directrice du Trésor qui, appliquant à la lettre les instructions fermes reçues du signataire de son décret de nomination, refusait obstinément de payer de fausses factures du temps du CNDD. Les commanditaires de ce crime odieux n’ont jamais été inquiétés. Et pourtant il n’était pas difficile de les retrouver : à qui a profité le crime ? Nous sommes donc en plein « changement dans la continuité ». Le 5 septembre 2021 n’était qu’une simple Révolution de Palais. Le système continue.

2. Deuxième anomalie de l’opération : Le montant a été fixé à la somme astronomique de 5000 milliards de Francs (plus de 530 millions de dollars américains au taux de change actuel) ! Cette somme représente plus de 16% du budget annuel ! Presque le même montant que les revenus miniers, unique source interne régulière de recettes, à 600 millions de dollars. Déjà, nous avons senti que la planche a billets s’est remise en marche, certainement pour faire face à la crise de trésorerie de l’État. Ainsi, depuis juin 2023, la dépréciation du Franc guinéen atteint près de 6%. Les conséquences sur les prix la consommation ne vont pas tarder à se faire sentir, dans ce pays qui importe presque tout ce qu’il consomme.

Le Gouvernement justifie ce prêt financier par la nécessité de combler le déficit budgétaire pour faire face aux projets de développement du pays. Dans un contexte de tarissement des financements extérieurs trouvez-vous cet argument compréhensif ?
On nous dit vaguement que ce sera pour combler le déficit budgétaire. Très grave : on ne dispose d’aucune précision sur l’utilisation des fonds collectés ! Si comme ils le disent, ce sera pour financer des projets prioritaires, ils doivent obligatoirement indiquer à quelles lignes budgétaires correspondent les 5000 milliards de l’emprunt, Franc pour Franc, projet par projet. Mais on l’a bien compris, cet argent sera utilisé à discrétion, pour compenser l’effondrement des recettes du Trésor (dans un contexte dépenses incontrôlées), ou pour quelques actions dérisoires de propagande. Cette décision est la conséquence de la très mauvaise situation conjoncturelle que connaît le pays depuis presque un an et de la mauvaise gestion des finances publiques.

Quels sont les avantages et inconvénients de cet accord pour l’économie Guinéenne dans le futur ?
Cette ponction énorme dans la trésorerie des banques servira donc, non pas à financer des projets économiquement et socialement viables, avec un bon retour sur investissement, indispensable au progrès, mais surtout à boucher les trous de trésorerie sans fin d’un Etat en grande difficulté financière et dans lequel règne, le manque total de transparence et de contrôle, la gabegie, les dépenses somptuaires, les détournements à ciel ouvert, l’enrichissement illicite. Donc plutôt que de s’attaquer à cette énorme machine étatique parasitaire, corrompue, totalement improductive, on passe par des mesures autoritaires d’un autre âge, car ne l’oublions pas, les victimes sont des banques à capitaux privés, régies en principe par des règles du droit OHADA. Plus grave ! Les liquidités que gèrent les banques ne sont pas leur patrimoine mais celui de leurs clients.

 

Qu’adviendra-t-il si comme il faut le craindre, ces fonds sont perdus dans l’inévitable dépréciation de la monnaie ? A-t-on bien pesé l’impact de cet énorme emprunt sur l’endettement déjà significatif de l’État, sans réalisations palpables pour le bien-être des populations et pour le développement ? Si on n’y prend garde, nous allons retomber dans la spirale infernale de l’endettement et du surendettement, avec un fardeau du service de la dette toujours plus lourd, jusqu’à être insoutenable. Après ce coup de force, nous courons le risque que les banques les plus sérieuses abandonnent le pays, laissant en place seulement celles d’entre elles qui se spécialiseraient dans le crime financier, toujours plus rentable pour elles mais destructeur pour le pays : exportation et blanchiment de capitaux issus du pillage des caisses publiques, du trafic de drogue, du crime organisé, etc.

L’autre risque énorme couru par l’économie avec cette ponction, c’est la crise de liquidité, pouvant entraîner la fuite des clients et l’effondrement de tout le système bancaire pourtant indispensables à l’économie. Nos militaires au pouvoir ne peuvent pas s’exonérer des lois de l’économie. Bref, cet emprunt forcé, c’est la voie de la facilité. Au lieu de faire la chasse résolue à la corruption, aux gaspillages, aux dépenses inutiles, de réduire drastiquement l’énorme fardeau financier de l’État, on se complait dans la facilité avec un simple décret !
Face au tollé suscité par cet accord, l’APB Guinée a précisé que toutes les banques ont souscrit de manière libre et consentante à cette opération qui comporte selon (l’APB) des avantages. Qu’en pensez-vous ?
Il ne s’agit donc nullement d’un choix volontaire des prêteurs, malgré les manœuvres de propagande du porte-parole de l’association professionnelle des banques. Vous avez-vous-même parlé « d’accord aux forceps » ; les banquiers n’avaient pas le choix. C’est un véritable braquage ! Surtout que plane encore sur ces banques la menace incroyable d’une amende de 10 milliards de Fg par mois, pour une sombre histoire de connexion à la Banque Centrale. Et justement n’oublions pas que notre banque centrale ne jouit pas de la plus petite parcelle d’indépendance comme ailleurs et comme il se doit. Ce sont des commis du CNRD.

Selon certains observateurs ce n’est pas une exception Guinéenne. La preuve, des pays membres de l’Uemoa ont levé des dizaines de milliards de FCFA cette année. Qu’en dites-vous ?

On voudrait bien qu’on nous donne l’exemple d’un seul de ces pays où il y a eu comme en Guinée des emprunts forcés auprès des banques, sans la moindre indication de la destination des fonds ainsi collectés. Et surtout pour un montant aussi faramineux, d’une contrevaleur de plus de 330 milliards de Francs CFA !
Votre mot de la fin…

Si toutes les règles d’orthodoxie financière et économique avaient été respectées, nous aurions applaudi sans réserve à une initiative salutaire de mobilisation de l’épargne intérieure, pour le développement. C’est la voie la plus sûre pour échapper aux conditions parfois inacceptables liées aux emprunts à l’extérieur. Mais hélas, tel n’est absolument pas le cas. Bien au contraire, on s’enfonce un peu plus sur le chemin de la ruine. C’est le lieu d’interpeller les dirigeants de l’espace CEDEAO sur l’impérieuse nécessité de mettre rapidement en place la monnaie unique, l’Éco.

Cette institution monétaire régionale gérée dans la rigueur et la transparence pourra animer un vrai marché financier africain, afin de nous sortir de cette dépendance éternelle, source de sous-développement et de misère pour nos populations. Assez de proclamations vides sur le panafricanisme. Les peuples africains en ont assez de la domination étrangère et veulent des actes concrets nous permettant de sortir de la dépendance, de la misère, du sous-développement.

Propos recueillis par Boubacar 1 Diallo