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« L’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui lui a été imposé. Un modèle certes bon et efficace pour l’occident qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à s’adapter à nos réalités, à nos coutumes, à notre environnement. Hélas la greffe n’a pas pris…, Je sais que lorsque je dis cela, tout de suite ils sont nombreux à se dire encore un bidasse qui veut tordre le cou à la démocratie » « encore un soldat qui veut imposer sa dictature.
Cependant, de façon très claire, sans hypocrisie, sans faux semblant, les yeux dans les yeux, Nous sommes tous conscients que ce modèle démocratique que vous nous avez si insidieusement et savamment imposé après le sommet de la Baule en France, presque de façon religieuse, elle ne marche pas. Les différents indices économiques et sociaux sont là pour le démontrer. Ce n’est pas un jugement de valeur sur la démocratie en elle-même. Croyez-moi. C’est un bilan. Un constat sur plusieurs décennies d’expérimentation chaotique de ce modèle dans notre environnement. Une période où il n’a été question que de joutes politiques. Au détriment de l’essentiel. L’économie », a martelé le dirigeant guinéen.
Il déclare qu’avec sa courte mais intense expérience de gestion d’un Etat, la Guinée, il a mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage des ressources par les autres.
« Des leaders nationaux à qui on a souvent accordé des certificats de démocrate en fonction de leur docilité ou de leur aptitude à brader les ressources et les biens de leurs peuples. Ou encore de leur facilité à céder aux pseudo recommandations et injonctions de certaines institutions internationales au service des grandes puissances. Je dois d’ailleurs dans ce sens confesser que tout ce à quoi je fais face dépasse toute imagination. Ce sont les mêmes qui professent la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance, qui dénoncent la corruption, qui dictent les règles. C’est eux qui en off, très discrètement et sournoisement redoublent de pression pour nous faire céder notre patrimoine dans des contrats léonins », a-t-il révélé.
Mamadi Doumbouya indique qu’il comprend aujourd’hui certains dirigeants, quelques-uns de ses prédécesseurs qui, selon lui, parce qu’ils avaient des fragilités, parce qu’ils étaient sous pression, ou parce qu’ils trainent des casseroles ou surtout parce qu’ils avaient un agenda politique ont cédé à ce qu’on leur demandait. Je les comprends sans les approuver.
« Certains m’ont même rappelé que si j’avais un agenda politique je serais moins à l’aise pour mener à bien les réformes auxquels mon gouvernement et moi nous nous sommes attaqués. Une chose est certaine, nous n’avons qu’une seule préoccupation. Le bien-être du peuple et le vivre ensemble. C’est cela notre priorité. C’est pourquoi la transition que je dirige a choisi de se consacrer avec méthode en fixant des objectifs clairs dans un ordre précis. Le social, l’économie et le politique », indiqué le président du CNRD. Africaguinee.com vous propose ci-dessous l’intégralité de son discours.
« Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,
Monsieur le Secrétaire général,
Je voudrais avant de commencer, Monsieur le Président, vous adresser les chaleureuses félicitations de la délégation guinéenne pour votre brillante élection à la présidence de la 78ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Je voudrais également devant cette auguste assemblée, vous assurer du soutien de mon pays.
Je souhaite par la même occasion rendre un hommage mérité à votre prédécesseur, Monsieur CSaba Kőrösi de la Hongrie.
À Monsieur le Secrétaire général, Monsieur Antonio GUTERRESS, je le remercie pour le dévouement avec lequel il dirige notre organisation.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
En venant prendre part aux travaux de la 78ème session ordinaire de notre Assemblée, je voudrais m’acquitter d’un devoir, celui de vous transmettre les chaleureuses salutations du peuple souverain de Guinée.
Mon pays qui continue de fonder un espoir en l’Organisation des Nations Unies pour trouver des solutions idoines aux questions auxquelles notre monde continue d’être confronté. Dans ce cadre, nous pensons que les fondamentaux qui ont sous-tendu à la création de notre organisation doivent s’adapter aux mutations profondes de notre société.
L’objectif du thème de la présente session « Paix, prospérité, progrès et durabilité », est d’actualité, évocateur et mérite une attention particulière de notre part.
Epidémie de coup d’état en Afrique. Après celle de la Covid-19, le continent est frappé par celle des putschs militaires. Notamment dans les pays francophones du sud du Sahara. C’est tout le monde qui les condamne. Qui les sanctionne. Qui s’émeut de la réapparition brusque de cette pratique que l’on croyait révolu. A juste titre.
Mais j’ai envie de dire que la communauté internationale doit avoir l’honnêteté et la correction de ne pas se contenter de dénoncer les seules conséquences, mais de s’intéresser et de traiter les causes.
Les coups d’Etat, s’ils se sont multipliés ces dernières années en Afrique, c’est bien parce qu’il y a de raisons très profondes. Et pour traiter le mal, il faut s’intéresser aux causes racines. Le putschiste n’est pas seulement celui qui prend les armes pour renverser un régime. Je souhaite que l’on retienne bien que les vrais putschistes, les plus nombreux, qui ne font l’objet d’aucune condamnation, c’est aussi ceux qui manigancent, qui utilisent la fourberie, qui trichent pour manipuler les textes de la constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir. C’est ceux en col blanc qui modifient les règles du jeu pendant la partie pour conserver les rênes du pays. Voilà les putschistes les plus nombreux.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je fais partie de ceux qui, un matin, ont décidé de prendre nos responsabilités pour éviter à notre pays un chaos complet. Une situation insurrectionnelle. Aucune force politique, toutes complètement neutralisées à l’époque, n’avait le courage et les moyens de mettre un terme à l’imposture que nous vivions. La rectification institutionnelle à laquelle mes frères d’armes et moi avons pris nos responsabilités le 5 septembre 2021 n’était qu’une conséquence de cette situation de chaos qui avait fini par fissurer le tissu social et mettre à mal le vivre ensemble.
En Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest, nous assistons avec l’évolution de nos sociétés à des prises de responsabilités par les Forces de Défense et de Sécurité qui suscitent interrogations, réflexions et actions de la Communauté internationale. La question que nous devons nous poser face à cette situation est la suivante : pourquoi les transitions militaires maintenant ? Je ne prétends pas avoir toutes les réponses à cette question. Mais, je voudrais donner des éléments de réponse à partir de l’expérience vécue dans mon pays par le peuple de Guinée et par-delà d’autres pays de l’Afrique de l’ouest confrontés aux mêmes réalités.
Sans être exhaustif, nous pensons que les transitions qui sont en cours en Afrique sont dues à plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer les promesses non tenues, l’endormissement du peuple, le tripatouillage des constitutions par des dirigeants qui ont pour seul souci de se maintenir indéfiniment au pouvoir au détriment du bien-être collectif. Aujourd’hui les peuples africains sont plus que jamais éveillés et décident de prendre leur destin en main.
La mauvaise répartition des richesses crée des inégalités sans fin, la famine, la misère qui rendent le quotidien de nos populations de plus en plus difficiles. Ces inégalités font partie des causes des événements qui mettent en péril le vivre-ensemble. Quand les richesses d’un pays sont dans les mains d’une élite alors que des nouveau-nés meurent dans des hôpitaux par manque de couveuse, il n’est pas surprenant que dans de telles conditions nous assistons à des transitions pour répondre aux aspirations profondes du peuple.
L’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui lui a été imposé. Un modèle certes bon et efficace pour l’occident qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à s’adapter à nos réalités, à nos coutumes, à notre environnement. Hélas la greffe n’a pas pris…, Je sais que lorsque je dis cela, tout de suite ils sont nombreux à se dire « encore un bidasse qui veut tordre le cou à la démocratie » « encore un soldat qui veut imposer sa dictature ».
Cependant, de façon très claire, sans hypocrisie, sans faux semblant, les yeux dans les yeux, Nous sommes tous conscients que ce modèle démocratique que vous nous avez si insidieusement et savamment imposé après le sommet de la Baule en France, presque de façon religieuse, elle ne marche pas. Les différents indices économiques et sociaux sont là pour le démontrer. Ce n’est pas un jugement de valeur sur la démocratie en elle-même. Croyez-moi. C’est un bilan. Un constat sur plusieurs décennies d’expérimentation chaotique de ce modèle dans notre environnement. Une période où il n’a été question que de joutes politiques. Au détriment de l’essentiel. L’économie.
Permettez-moi de pousser l’exercice de vérité un peu plus loin. Avec ma courte mais intense expérience de gestion d’un Etat, la Guinée, j’ai mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres. Et une corruption très active de nos élites. Des leaders nationaux à qui on a souvent accordé des certificats de démocrate en fonction de leur docilité ou de leur aptitude à brader les ressources et les biens de leurs peuples. Ou encore de leur facilité à céder aux pseudo recommandations et injonctions de certaines institutions internationales au service des grandes puissances.
Je dois d’ailleurs dans ce sens confesser que tout ce à quoi je fais face dépasse toute imagination. Ce sont les mêmes qui professent la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance, qui dénoncent la corruption, qui dictent les règles. C’est eux qui en off, très discrètement et sournoisement redoublent de pression pour nous faire céder notre patrimoine dans des contrats léonins.
Je comprends aujourd’hui certains dirigeants, quelques-uns de mes prédécesseurs qui, parce qu’ils avaient des fragilités, parce qu’ils étaient sous pression, ou parce qu’ils trainent des casseroles ou surtout parce qu’ils avaient un agenda politique ont cédé à ce qu’on leur demandait. Je les comprends sans les approuver. Certains m’ont même rappelé que si j’avais un agenda politique je serais moins à l’aise pour mener à bien les réformes auxquels mon gouvernement et moi nous nous sommes attaqués.
Une chose est certaine, nous n’avons qu’une seule préoccupation. Le bien-être du peuple et le vivre ensemble. C’est cela notre priorité. C’est pourquoi la transition que je dirige a choisi de se consacrer avec méthode en fixant des objectifs clairs dans un ordre précis. Le social, l’économie et le politique.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Mon uniforme je l’ai mise au service de mon peuple. Je vous serais reconnaissant de respecter ce serment. De nous tenir à distance respectable des divisions de toute sorte que beaucoup essaient de nourrir dans nos pays. Le sahel traverse l’une des crises les plus graves de sa très vieille histoire.
Mais elle a les ressorts nécessaires pour y faire face. Son sens légendaire de la diplomatie doit être libéré afin qu’ensemble nous nous parlions sans interférence. C’est pour cela que la CEDEAO dont la vocation était économique doit cesser de se mêler de politique et privilégier le dialogue.
Nous africains sommes fatigués, épuisés des catégorisations dans lesquelles les uns et les autres veulent nous cantonner. La population de l’Afrique est jeune. Elle n’a pas connu la guerre froide. Elle n’a pas connu les guerres idéologiques qui ont façonné le monde des 70 dernières années.
C’est pourquoi nous trouvons insultant les cases, les classements qui tantôt nous placent sous l’influence des américains, tantôt sous celle des anglais, des français, des chinois, des russes et même des turcs.
Nous ne sommes ni pros ni anti américains, ni pro ni anti chinois, ni pro ni anti français, ni pro ni anti russes, ni pro ni anti turcs. Nous sommes tout simplement pro africains. C’est tout. Nous mettre sous la coupe de telle ou telle puissance est une insulte, du mépris, du racisme vis-à-vis d’un continent de plus d’un milliard trois cent millions de personnes.
Il est important dans cette prestigieuse et influente assemblée que l’on comprenne clairement, définitivement que l’Afrique de papa, la vieille Afrique, c’est terminé. Avec une population de plus d’un milliard d’africains dont environ 70% de jeunes totalement décomplexés, des jeunes ouverts sur le monde et décidés à prendre leur destin en main, il est venu le moment de prendre conscience que les structures, les règles issues de l’après seconde mondiale, en l’absence de nos Etats qui n’existaient pas encore sont obsolètes. C’est la fin d’une époque déséquilibrée, injuste où nous n’avions pas droit au chapitre.
C’est le moment de prendre en compte nos droits, de nous donner notre place. Mais aussi et surtout le moment d’arrêter de nous faire la leçon, d’arrêter de nous traiter comme des enfants. Rassurez-vous nous sommes suffisamment grands pour savoir ce qui est bien pour nous.
Nous sommes suffisamment matures pour définir nos priorités, pour concevoir notre propre modèle qui corresponde à notre identité, à la réalité de nos populations, à ce que nous sommes tout simplement. Nous vous serions fort reconnaissant de nous faire confiance et de nous laisser mener notre barque comme vous l’avez permis dans certaines régions du monde. En Asie, au Proche et Moyen Orient. Pour ne citer que ceux-là. Cette infantilisation est du plus mauvais effet pour une jeunesse africaine qui s’est émancipée.
Je ne saurai terminer mon propos sans souligner les menaces qui hantent la sous-région de l’Afrique de l’ouest, gravement exposée, aujourd’hui, à des questions de sécurité de tous ordres, de développement et de stabilité. Les populations de la sous-région n’aspirent qu’à une vie meilleure, au regard des leçons qu’elles ont tirées de leur histoire et de leur désir de vivre dans un espace et dans un monde de paix et de concorde avec les autres peuples du monde.
Dans ce contexte, nous sommes tous interpellés et appelés à procéder à une meilleure analyse de la situation, en vue d’initier et de poursuivre de nouvelles politiques au bénéfice de tous. La communauté internationale doit regarder l’Afrique avec des yeux neufs. Elle doit entreprendre avec elle désormais une coopération franche dans un esprit de partenariat Gagnant-Gagnant.
Je vous remercie de votre aimable attention ».
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- Saïdou Nour Bokoum
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- L'échange avec Serigne Mountakha
Macky Sall a échangé avec Serigne Mountakha Mbacké sur le sujet lors de sa visite nocturne du 5 juin 2023 à Touba. Une audience au cours de laquelle le Président a informé le Khalife sur «de grandes décisions qu’il devait prendre», confiait-t-on à L’Observateur. (Voir L’Observateur n°5904 du mardi 6 juin 2023).
Outre le Khalife général des Mourides, l’information a été aussi portée, dans le secret de discussions fermées, à une poignée de chefs religieux très proches du Président. Seulement, jusque-là, le Président évite d’évoquer le sujet avec ses cercles politiques. Mais, le 14 juin, dans la soirée, il fait la confidence à un «grand-frère» établi en France et ayant des «racines sénégalaises».
- L'éminent Professeur qui a saisi le texte
Le 24 juin, jour de la réception des conclusions du Dialogue national, Macky Sall projette de lever le mystère après la Tabaski. Mais, le même soir, avant de s’envoler pour les Lieux Saints de l’Islam pour effectuer son hajj (pèlerinage), Macky Sall a déjà en tête la trame de l’adresse à la Nation qu’il compte faire. Les idées sont claires et les sujets à aborder bien choisis, le chef de l’Etat, concentré sur ses dévotions à La Mecque, s’appuie sur la disponibilité d’un éminent Professeur pour la saisie de son texte. Il met ainsi à l’écart l’équipe traditionnelle chargée de la rédaction de ses discours.
- Macky était accompagné de son fils Amadou au Palais
Pour éviter une fuite, le Président Sall s’est démarqué de ses mails habituels pour la transmission de son document. Un exercice réussi jusqu’au bouclage du texte, avant-hier. Lundi, le chef de l’Etat s’est présenté au Palais de la République, accompagné de son fils aîné, Amadou Sall. Quelques jours auparavant, il avait déjà informé le Directeur général de la Radiodiffusion télévision du Sénégal de sa volonté de faire son adresse à la Nation au Palais. Racine Talla a pris alors les dispositions pour que l’événement soit au top.
C’est le Président lui-même qui a défini le format. « C’est lui-même qui a fixé l’heure de son maquillage et ordonné que la climatisation de la salle soit éteinte après 2 minutes de lecture ». D’où les gouttelettes de sueur qui s’échappaient de temps à autre de son front et qu’il a essuyées à deux reprises.
- Macky, son texte, le téléprompteur et les exigences pour une diffusion en direct
D’après les informations de L’Observateur, l’omerta qui a entouré la décision de Macky Sall a dérouté les membres de son Cabinet, de son Gouvernement et même de sa famille. «Aucun de ses collaborateurs directs ou indirects, aucun ministre, aucun conseiller n’était au courant de sa décision. Même certains membres de sa famille ont vécu le suspens», confie-t-on. D’ailleurs, c’est à quelques instants de son adresse à la Nation que Macky Sall a inséré sa déclaration dans le téléprompteur.
Un texte qu’il a relu devant la machine et qu’il n’a lâché qu’à une minute de 20 heures. Dans la salle, seules quatre personnes sont présentes : Le Général Meïssa Sellé Ndiaye, le Secrétaire général de la Présidence de la République Oumar Samba Bâ, le ministre en charge de la Communication de la Présidence Yoro Dia et le Directeur général de la RTS Racine Talla. Mais personne d’entre elles n’a vu le texte ou eu connaissance de son contenu avant sa lecture.
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L’ambassadeur de France à Niamey reste à son poste, lui qui était prié de partir au plus tard dimanche soir. L’ultimatum a expiré mais la France n’a pas l’intention de céder. « Notre politique est simple, a dit hier le président Emmanuel Macron, on ne reconnait pas les putschistes, nous soutenons un président qui n’a pas démissionné, et nous soutenons les politiques de la Cédéao », peut-on lire sur le site Mali web.
Le chef de l’État s’est exprimé hier lundi à l’Élysée à l’occasion de la conférence des ambassadeurs. Il a une nouvelle fois évoqué « certaines puissances néo-impérialistes », qui sans les nommer, « alimentent le sentiment anti-français » en particulier en Afrique.
L’ambassadeur de France au Niger, nous dit Jeune Afrique, est très actif sur les réseaux sociaux à lutter « contre les professionnels de la manipulation et du populisme », comme il les appelle. « Celui qui est né à Bamako, un an avant l’indépendance du Mali, avait été mandaté par Paris pour rendre les coups au nom de la diplomatie française. »
« Que ça nous plaise ou non, une partie des opinions publiques se fait sur les réseaux sociaux. On peut s’en plaindre, mais il faut occuper cet espace », avait-il confié au magazine l’an dernier.Sylvain Itté qui a reçu le soutien de l’Union européenne, rapporte l’Événement Niger. L’ambassadeur de France est déclaré persona non grata. Mais au ça veut dire quoi, se demande Tamtam info. C’est la convention de Vienne qui régit les relations diplomatiques entre les États. « La déclaration de persona non grata a un caractère unilatéral et discrétionnaire. » Le diplomate perd son agrément, c’est donc dans son « intérêt et celui de son pays qu’il parte car il perd le bénéfice de ses immunités et devient un ressortissant étranger lambda », poursuit le site internet.
Risque d’effet domino dans la région
Face à une épidémie de putsch dans la région, écrit Le Point, le président français a appelé « tous les états de la région à avoir une politique responsable ». Rappelant aussi au passage que la présence française dans le Sahel est la conséquence des demandes officielles des pays de la région, confrontés à la menace terroriste.
« Une diplomatie française empêtrée dans ses contradictions et ses incohérences », fustige l’éditorialiste du Sahel. Le président Macron prône une politique africaine de la France ni faible, ni paternaliste. Mais refuse de reconnaitre « les autorités nigériennes actuelles. Pourtant, la même France, poursuit le site, avait cédé à la demande des autorités maliennes et burkinabè en faisant partir ses ambassadeurs desdits pays ».
Le cauchemar des migrants en Tunisie
Tous les jours, ce sont des centaines de migrants qui s’élancent des côtes tunisiennes pour tenter de rejoindre l’Europe. Des hommes et des femmes épuisés mais « déterminés ». Aboubakar a fait le voyage depuis la Côte d’Ivoire, via le Mali et l’Algérie. Il a déjà essayé trois fois de traverser la Méditerranée depuis la Libye, avant d’arriver en Tunisie. « Je recommencerai », assure-t-il.
De plus en plus de migrants tentent leur chance et c’est peut-être dû « au développement de bateaux en fer utilisés par les passeurs ». Des bateaux « bon marché et qui peuvent accueillir un plus grand nombre de personnes ». Ces bateaux aux bénéfices juteux pour les passeurs qui ne s’embarrassent pas des pêcheurs locaux lorsqu’ils passent à proximité, « ils nous coupent les filets », témoigne l’un d’eux.
De l’autre côté de la Méditerranée, « le rappeur Ghali peut-il changer l’avis de l’Italie sur les migrants », s’interroge Kapitalis. Le site d’information tunisien dresse le portrait de ce jeune Italien, d’origine tunisienne. Rappeur aux textes engagés, il participait dimanche à un stage pour apprendre à effectuer des sauvetages en mer. L’année dernière, il a financé bateau qui va secourir les migrants en détresse. Car bien que né en Italie, il a dû attendre ses 18 ans pour avoir la nationalité et on lui demande encore souvent d’où il vient.
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Niger: toute intervention de la Cédéao sera considérée comme une occupation (Tchiani)
POLITIQUE: NIGER-CÉDÉAO-TCHIANI-1
RABAT, 19 août. /TASS/. Au Niger, le président du Conseil national pour le salut de la patrie (CNSP) formé par les militaires,le général Abdourahamane Tchiani, a déclaré que toute ingérence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans son pays serait considérée comme une occupation.
« Toute intervention des pays de la Cédéao sera considérée comme une occupation », a-t-il déclaré, dans des propos repris par la chaîne Al Arabiya.
« Nous ferons tout ce qui est nécessaire et répondrons à toute attaque contre nous. Nous avons le soutien du peuple et de nombreux pays voisins », a poursuivi M. Tchiani.
« Les sanctions de la Cédéao imposées au Niger sont illégales, inhumaines et visent à diviser notre pays et notre peuple. Les sanctions de la Cédéao nous privent des fonds nécessaires au fonctionnement de nos institutions. Elles visent à nous soumettre plutôt qu’à trouver une solution. Mais nous ne permettrons pas cela », a-t-il souligné.
Avec TASS