Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Nouvelle République de Guinée, www.nrgui.fr

La CEDEAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest) se rendra probablement en GUINÉE le 3 Février prochain. Sur place, elle envisagerait de discuter de la transition avec la junte militaro-ethniste au pouvoir à Conakry depuis le 5 septembre 2021. Signalons tout de suite, que cette junte n'est ni LÉGALE, ni LÉGITIME à parler pour, ou au nom des Guinéens et de la Guinée. Comme avec les putschistes du Burkina et du Mali, la délégation de la CEDEAO ferait des propositions à la junte guinéenne, concernant la « transition » dont l’horizon s’éloigne de plus en plus, parce que, les putschistes de Conakry avec leur « chef » le colonel Mamady DOUMBOUYA, entendent confisquer le pouvoir par la violence, pour plusieurs années.
Dans ce contexte, la seule proposition raisonnable à faire, c’est d’exiger une élection libre, transparente et équitable dans les douze mois, et le départ immédiat des putschistes. A la moindre tergiversation comme c'est probable, toutes les notabilités de la junte (civiles et militaires) devraient être sévèrement punies.
Quelques observations préalables :
1°. La junte ILLÉGALE et ILLÉGITIME de Conakry a inauguré pour la première fois en Afrique de l'Ouest, un fait tout à fait inédit et d'une exceptionnelle gravité : les services de MERCENAIRES blancs extra-africains, pour exécuter un coup d'État contre son propre pays. En effet, le 5 septembre 2021 à Conakry, les Guinéens ébahis, ont vu des mercenaires blancs parader dans les rues de Conakry en Jeep, avec le colonel Mamady DOUMBOUYA et son clan pour lesquels ils venaient de jeter à la poubelle, l'ordre constitutionnel légal de notre pays. Au demeurant, le mercenariat était tout à fait inconnu en Afrique de l'Ouest. A partir de l'initiative de la junte de Conakry, il pourrait bien être vu par d'autres futurs putschistes comme un moyen de captation du pouvoir, parce qu’ils disposent des armes et munitions. Il y a lieu d'espérer que la CEDEAO mesure la gravité exceptionnelle de l'acte des putschistes de Conakry, et en réalise les probables désastreuses conséquences pour la sous-région ouest africaine.
2°. Les mercenaires Blancs extra-africains, recrutés à crédit par les tuteurs de « colonel » Mamady DOUMBOUYA, sont bien au service de certaines puissances non africaines. Ce crédit devra être remboursé, et aux conditions de la puissance créancière. D'un point de vue économique, notre pays est hypothéqué par le C.N.R.D. pour plusieurs années. En clair, mises à part les taxes, les recettes extérieures issues de l'exportation des mines, sont directement versées dans les caisses des créanciers extérieurs que nos compatriotes ont d'ailleurs identifiés. Par ailleurs, le mercenariat introduit en Guinée, s’étendra inévitablement à d'autres pays de la Sous-région, et s'y ancrera durablement. Si la C.E.D.E.A.O. n'aide pas avec toute sa puissance les Guinéens à mettre la main sur les porteurs de mercenariat dans notre région, à savoir le « colonel » DOUMBOUYA et son groupe militaire ultra-minoritaire, elle se discréditera. Je précise clairement, qu’on assiste déjà en Guinée au retour déguisé d'une mini-guerre froide, pour le moment circonscrit, mais pas pour longtemps. Car livrer la Guinée à un certain pays, c'est obligatoirement inciter des pays qui lui sont concurrents à avoir aussi des visées expansionnistes sur notre pays. D'où une mini-guerre froide catastrophique pour la Guinée et la Sous-région. La junte de Conakry en est la tête de pont en direction de certains pays directement voisins de la Guinée.
3°. Dès après le « travail » des mercenaires à CONAKRY, à partir du 6 Septembre 2021, un cabinet fantôme d'une étrange homogénéité, sortait petit à petit de l'ombre pour prendre brutalement la totalité du pouvoir. Deux mois plus tard, un gouvernement apparent est nommé avec à sa tête un premier ministre lui aussi apparent. Et progressivement, on s'est aperçu qu’il y a dans l'ombre, un autre gouvernement, le vrai, appelé C.N.R.D. dont les membres sont « inconnus », mis à part les colonels Mamady DOUMBOUYA, Bala SAMOURA, Amara CAMARA, et un général qui fut l'ambassadeur d'Alpha CONDÉ à CUBA. Ils ont tous pour point commun, d'être de la même extraction ethno-régionale. Les autres sont restés fantomatiques, parce qu'ils sont tous ou presque de la même extraction que les quatre premières cités. Or par honnêteté, nous devons reconnaître que la Guinée, contrairement au Sénégal par exemple, n'est pas encore une NATION. Être une NATION, est un projet pour nous, loin d'être une RÉALITÉ. En vérité, nous sommes un peuple formé d'une superposition de différentes ethnies tenues ensemble, plus par des alliances traditionnelles, des bienveillances coutumières réciproques, que par une LOI dont la majorité d'entre nous dirait qu'elle nous protège, par exemple contre l'arbitraire et les brutalités militaro-policières, ou politiques. Chacun perçoit bien où je veux en arriver.
Le dialogue est toujours préférable à la confrontation. Encore faut-il que l'autre partie, ici le fantomatique C.N.R.D. et son chef, se montrent un tout petit peu ouverts au dialogue. Or en guise de discussion, la junte guinéenne n'offre que mépris et dédain comme réponse. L'erreur qui devra être évitée, c'est de croire que la junte de Conakry est comparable à celles des deux autres pays du SAHEL (BURKINA et MALI) et que de ce fait, le « colonel » Mamady DOUMBOUYA, caporal légionnaire il n'y a pas si longtemps et son petit groupe extrême, méritent considération et peut-être déférence. Or les situations, et les personnages en face, sont très différentes, en ceci :
Le Mali et le Burkina ont un vrai problème de sécurité, sécurité au sens où, des groupes islamo-mafieux, sur fond de corruption généralisée, et de délitement de l'État, sont en train de mettre la main sur ces pays. Les populations locales, et les jeunes militaires désarmés, pas même nourris, sont livrés à la barbarie de groupes islamo-mafieux, par le personnel politique local discrédité. Le risque que le Mali et le Burkina tombent dans les mains de groupes islamo-mafieux de type esclavagiste, est réel. Les juntes maliennes et burkinabè sont évidemment ILLÉGALES au pouvoir. Mais relativement aux putschistes fantaisistes de la Guinée-CONAKRY, ils peuvent se réclamer d'une certaine LÉGITIMITÉ que d'ailleurs, leurs populations leur reconnaissent. Ils ne peuvent pas laisser leurs compatriotes à la merci des islamo-terroristes, souvent soutenus par des pays arabes esclavagistes. En cela, les militaires maliens et burkinabè, ne sont en rien comparables à la soldatesque pilleuse de CONAKRY. Ils sont dans l'obligation de sauver leurs pays de la disparition pure et simple, quand la junte de Conakry veut ou est en train de vendre la Guinée à des mercenaires, ou plus exactement aux pays dont sont originaires les mercenaires que mes compatriotes ont vu parader dans des jeeps militaires, le 5 septembre 2021 dans les rues de Conakry.
La CEDEAO est désormais CRÉDIBLE. Sa voix compte, et compte énormément sur les questions africaines. Or les putschistes de Conakry, le « colonel » Mamady DOUMBOUYA et son C.N.R.D. en tête, cherchent à imposer une épreuve de force entre elle et notre pays, mais surtout entre elle et la CEDEAO. De cette épreuve, elle espère sortir en vainqueur, et donc mettre à profit sa « victoire supposée, pour faire passer à d'autres amateurs de mercenaires dans la Sous-région que la CEDEAO n'a aucun poids, aucune influence. La preuve ? Elle a été défaite par le CNRD et le « colonel » Mamady DOUMBOUYA. Si la CEDEAO n'aide pas avec détermination la classe politique guinéenne à vaincre cette junte, alors elle aura gaspillé une bonne partie de son CRÉDIT qui est réel.
Mamadou Billo SY SAVANÉ

source le guepard.net

Pin It
Ajouter un Commentaire