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Actualités de Guyinée Conakry. Nouvelle République Guinée, www.nrgui.fr

Nous venons de l’apprendre, plusieurs hauts responsables du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ainsi que des activistes de la Société civile sont actuellement activement « recherchés » par les services de sécurité. Ousmane Gaoual Diallo, Ibrahima Chérif Bah, Cellou Baldé, Abdoulaye BAH, Etienne Soropogui, Sékou Koundouno, puisqu’il s’agit d’eux, sont soupçonnées d’avoir joué un rôle dans la commission de plusieurs infractions, lors des évènements postélectoraux qui ont secoué le pays, au lendemain de l’élection présidentielle.

Lisez plutôt l’intégralité d’une déclaration du procureur près le tribunal de première instance de Dixinn, Sidy Souleymane Ndiaye dont Gbassikolo détient copie!

 


J’ai, en ma qualité du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn, décidé de prendre la parole pour éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes en rendant publics des éléments objectifs tirés de certaines procédures, actuellement, en cours d’instruction.

Mon propos se situant, dès lors, dans le cadre des dispositions de l’article 8 du Code de procédure pénale ne va comporter aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes inculpées ou, simplement, recherchées.

Faut-il, à cet effet, savoir que les services de police judiciaire ont, le 13 octobre 2020, fait une dénonciation d’infractions à mon parquet.

J’ai, sans désemparer, en application de l’article 47 du Code de procédure pénale, fait ouvrir une information judiciaire devant le cabinet du doyen des juges d’instruction contre X pour fabrication, acquisition, stockage, détention et usage d’armes légères et de guerre, de détention de munitions, de menaces et d’association de malfaiteurs, faits prévus et punis par les dispositions des articles 846 et suivants, 282 et suivants, 784 et suivants du Code pénal.

 


Aussi, le magistrat instructeur a-t-il, sur le fondement des dispositions combinées des articles 147al4 et 253 du Code de procédure pénale, délivré une commission rogatoire à l’officier enquêteur de la direction centrale de la police judiciaire à l’effet, entre autres, de :

rechercher, interpeller les personnes soupçonnées d’avoir participé de près ou de loin à la commission des infractions sus-référencées ;
procéder à toutes visites domiciliaires, perquisitions et saisies nécessaires à la détermination des circonstances de commission desdites infractions dans les quartiers et alentours de Kakimbo, Wanindara, Cimenterie Fofomèrè et Lambanyi Canadien ;
dresser l’inventaire de tous les objets saisis ;
effectuer une enquête de voisinage en recueillant les dépositions de toutes personnes désirant concourir à la manifestation de la vérité.
Dans le cadre de l’exécution de la commission rogatoire 78 personnes ont, déjà, été présentées au juge mandant et plusieurs objets saisis dont des armes de guerre, des fusils de calibre 12, des machettes, des lance-pierres et autres gourdins cloutés.

L’officier enquêteur poursuit, dans le strict respect des règles de procédure, l’exécution de la commission rogatoire en recherchant, activement, certaines personnes, dont Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui, Sékou Koundouno, qui ont proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics.

La brigade de recherches de Matam a, pour sa part, ouvert une enquête pour incendie volontaire du train RUSSAL FRIGUIA, association de malfaiteurs, assassinats, destruction d’édifices publics et privés, coups et blessures volontaires, vol aggravé et participation délictueuse à un attroupement.

Faut-il, en effet, rappeler que le 23 octobre 2020, aux environs de 11 heures, le train RUSSAL FRIGUIA a été attaqué par des individus mobilisés au niveau de la transversale 7 de Sonfonia. Ils sont parvenus, à l’aide de barricades, à immobiliser le train, à vider ses cuves avant de l’incendier.

Durant l’attaque du véhicule ferroviaire, quatre agents de sécurité du convoi ont été assassinés à l’aide de machettes.

Les investigations menées par l’unité d’enquête ont permis l’interpellation de 16 personnes.

Celles-ci ont été présentées au procureur de la République, le 03 novembre 2020, qui a fait diligenter une information judiciaire. Le magistrat instructeur a ordonné leur placement en détention provisoire à la Maison centrale de Conakry.

Faut-il, en outre, indiquer que 43 autres personnes ont été l’objet de la procédure de flagrant délit pour participation délictueuse en attroupement ; leur jugement a été commencé, le 04 novembre 2020, avec la présence d’avocats de la défense.

Il convient, en terminant, de souligner que toutes les procédures judiciaires entreprises, avant, pendant et après le processus électoral, seront menées dans le respect de la législation en vigueur.

Je vous remercie de l’attention.

Fait au parquet

Conakry, le 10 octobre 2020

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