Le bien-être d'un pays qu'on appelle couramment le niveau de vie ne dépend pas seulement de l'aperçu numérique de son produit national qui est, d'emblée, assimilé pour beaucoup à des revenus de la population. D'autres indicateurs générés, bien sûr, par le produit national (équipements collectifs, protection sociale, conditions culturelles, etc, contribuent indéniablement au bien-être général). Mais il est clair que plus le produit national est élevé, plus les habitants ont des biens et des   services à leur disposition. Il est donc important de savoir de quoi dépend   le produit national et comment se fixe le niveau de production. On sait que   pour produire du riz, un cultivateur utilise du capital fixe (terre, machines agricoles, etc.) et du travail. De même, toutes les productions sont obtenues en utilisant simultanément ces deux grands facteurs de production que sont le   travail et le capital.

Le niveau de la production d'un pays dépend donc:

• des quantités disponibles de travail et de   capital,
  • de la façon dont ces facteurs sont combinées.

1.De quoi dépend la quantité de travail?

L'offre de travail à l'économie d'un pays dépend de la population totale de ce pays. La Guinée qui compte, selon les données courantes, 9,6 millions d'habitants, dispose d'une offre potentielle de travail à son économie supérieure à celle d'un pays de taille physique comparable comme le Gabon: 1.4 million d'habitants. L'offre de travail dépend aussi et surtout de la structure par âge de la population totale: part en pourcentage des jeunes de moins de 20 ans, celle des adultes de 20-60 ans, part des personnes âgées de plus de 60 ans.

Plus une population compte des proportions élevées  de personnes de moins de 60 ans, plus l'offre potentielle de travail est élevée. Deux pays ayant le même nombre d'habitants à structures par âges différentes, peuvent donc ne pas avoir le même volume d'offre de travail. Sur ces données, interviennent évidemment les règlements propres à chaque pays: âge légal d'accès au travail, date de départ à la retraite etc.

Si telle est la position du problème sous l'angle de la démographie (étude de la population); la quantité de travail utilisée pour la production dépend du nombre de ceux qui travaillent (réellement) et de la durée annuelle de leur travail, comptée en heures de travail.

2. Qu'est-ce que la productivité?

On appelle productivité horaire du travail la quantité de biens ou de services produits par un travailleur pendant une heure de travail. Cette productivité varie selon les pays, les niveaux de formation, les types d'activités professionnelles et les entreprises.

La productivité du travail repose sur une comparaison entre une production donnée et la quantité de travail nécessaire pour obtenir cette production. Par exemple si 5000 salariés produisent dans   une usines 100 000 véhicules, la productivité du travail sera: 100 000/5000=20 véhicules par salarié.

La productivité dépend d'abord des performances des équipements utilisés. Elle dépend aussi de la qualification des travailleurs, c'est-à-dire de leur formation professionnelle et de leur expérience. Elle dépend enfin de l'organisation du travail dans l'entreprise qui peut être plus ou moins efficace.

Les progrès de la science et des techniques ont permis une forte progression de la productivité dans le monde au cours du  demi-siècle qui vient de s'écouler. Le cercle vertueux de la productivité a ainsi entrainé une production et une consommation de masse dans les pays industriels. Ce n'est encore pas le cas de nombreux pays en développement.

3. Quel est le rôle de la formation des hommes ?

La formation professionnelle permet d'améliorer la qualité et la productivité du travail; elle permet également de mieux adapter l'offre de travail aux besoins de l'économie. En effet dans des périodes de sous-emploi et même de chômage élevé, il peut exister des secteurs de l'économie pour lesquels il y a pénurie de main-d’œuvre qualifiée comme certains corps de métier du bâtiment; la formation professionnelle peut permettre d'orienter les travailleurs vers ces secteurs.

4. Qu'appelle-t-on capital physique?

Le capital physique , c'est l'ensemble des biens qui   ne sont pas consommables tels quels, mais qui sont utilisés pour produire d'autres biens, ce sont par exemple, le tracteur d'un cultivateur, le laminoir d'une usine sidérurgique, la machine à coudre d'un tailleur, la petite table basse de la marchande de fruits au marché, le magasin d'un commerçant, etc.

5. Qu'est-ce qu'un investissement productif ?

Les dépenses faites chaque année par les entreprises pour accroître, remplacer ou améliorer leur capital productif constituent leurs investissements: achat d'une machine supplémentaire, rénovation d'un atelier, remplacement d'une machine.

L'investissement productif permet :

• de mieux exploiter les ressources naturelles du   pays;
  • d'accroître, de moderniser et d'améliorer l'équipement des entreprises;
  • d'accroître la productivité du travail en mettant à la disposition des   travailleurs de meilleurs outils de production.

A côté des investissements productifs, on parle parfois d'investissements improductifs? Par exemple, l'organisation et l'entretien d'une équipe sportive dans le cadre d'une entreprise ou encore la mise en place d'un restaurant d'entreprise. Les investissements réalisés dans  ces cas ne participent pas directement à la production de l'entreprise mais contribuent à l'amélioration d'un climat social propice à une meilleure   productivité.

6.Comment le financement des entreprises est assuré   ?

Chaque agent économique (entreprises, ménages,   administrations publiques) peut affecter les revenus dont il dispose à deux types d'emplois: la consommation courante et l'épargne.

L'épargne est la part du revenu qui n'est immédiatement consommée. Elle peut être utilisée par l'épargnant pour financer ses propres investissements ou pour effectuer des placements.

Lorsqu'un agent économique veut réaliser un investissement, il dispose pour le financer de l'épargne qu'il a pu accumuler. Si cette épargne n'est pas suffisante, il la complète en   empruntant.

Au niveau de l'économie nationale, chaque année, 'ensemble de l'épargne constituée permet de financer l'ensemble des investissements réalisés, les placements des uns permettant de financer les investissements des autres.

Le niveau global de l'épargne conditionne ainsi celui des investissements. Prenons deux exemples: celui des ménages et celui des entreprises.

*Un ménage qui souhaite construire une maison financera cette construction par son épargne (c’est ce que l'on appelle "l'apport personnel"), et, pour le reste, par des emprunts contractés auprès d'établissements de crédit qu'il remboursera au cours des années suivantes. Si ce ménage pouvait financer intégralement sa construction sur son épargne sans recours extérieur, on dira qu'il dispose d'une capacité de financement, dans le cas du recours au crédit, il est dans la   situation de besoin de financement.

*Une entreprise qui veut réaliser des investissements productifs doit elle aussi dégager de l'épargne: c'est ce qu'on appelle son autofinancement. Pour assurer son autofinancement, une entreprise doit faire des bénéfices. Ces bénéfices lui permettent également de contracter des emprunts complémentaires pour le financement de l'investissement après des ménages ou des banques: les uns comme les autres   seraient, en effet, réticents à prêter de l'argent à une entreprise qui ne   ferait pas de bénéfices et risquerait de ne pas pouvoir rembourser un jour   les fonds prêtés. Un niveau convenable de bénéfices est donc une condition   indispensable au développement des investissements productifs et donc à   l'accroissement de la richesse nationale. Comme un ménage, une entreprise   peut se trouver dans la situation de capacité de financement ou de besoin de   financement. C'est ce dernier cas qui est le plus fréquent.

7. Quels sont les principaux instruments d'épargne des ménages ?

L'épargne des ménages ne constitue pas toujours une source de financement des investissements : si par exemple, un ménage garde son épargne sous forme de billets de banque, cachée sous un matelas, ou s'il l'utilise pour acheter des pièces d'or, il ne contribue pas directement au financement de l'investissement. En revanche, l'épargne des ménages peut être   orientée vers des investissements par plusieurs canaux:

• Souscription directe par les ménages à des emprunts émis par l'Etat ou par les entreprises;
  • Dépôts effectués dans des caisses d'épargne, crédit mutuel, banques etc. qui utilisent ces dépôts pour souscrire à des emprunts, consentir des prêts ou apporter des capitaux à des entreprises.

8. Qu'est-ce qu'un taux d'intérêt ?

Lorsqu'un particulier prête de l'argent, par exemple en achetant une obligation ou en effectuant un dépôt dans une banque ou dans une caisse d'épargne , il veut que cette épargne lui rapporte un certain intérêt. Inversement, lorsqu'un particulier ou une entreprise emprunte de l'argent, il sait qu'il devra payer un intérêt sur la somme empruntée.

Le taux d'un placement ou d'un prêt dépend de divers éléments:

• Sa durée: le taux est en général plus bas pour des prêts ou des placements à court terme que pour des prêts à long terme. Cette différence correspond au coût pour le prêteur de l'immobilisation de ses   fonds pour une durée plus longue.

• Sa sécurité: celle-ci dépend de la qualité de l'emprunteur; le taux d'intérêt est d'autant plus bas que la sécurité du prêt   est plus grande. Ainsi dans les Etats de droit, les emprunts de l'Etat présentent une sécurité absolue pour le souscripteur, aussi bien pout le paiement des intérêts que pour le remboursement du capital: ils sont émis à des taux d'intérêt en général inférieurs à ceux des entreprises privées.


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