Produire consiste à créer des biens (biens matériels) et des services (biens immatériels), grâce à des facteurs de production, comme le travail et le capital utilisés dans des proportions variables. La production crée ainsi de nouvelles richesses dans une économie. Ces richesses constituent la somme des valeurs ajoutées apportées par toutes   les unités productrices de biens et de services de la nation (entreprises,   particuliers, administrations, institutions financières).

Chacune de ces unités utilise des facteurs de production qui sont les consommations intermédiaires pour obtenir un produit   ou un service. C'est en enlevant la valeur des consommations intermédiaires  de la valeur du produit obtenu qu'on obtient la valeur ajoutée unité   par unité.   La somme de toutes les valeurs ajoutées à l'intérieur d'un territoire   donne le produit intérieur brut (PIB avant impôts). Si l'on inclut la valeur   ajoutée par les transactions économiques avec l'étranger (soldes positifs ou   négatifs), on obtient le produit national brut (PNB).

L'établissement de ces agrégats plus complexes que   je ne le fais ici suppose un enregistrement chiffré et rigoureux de   l'activité économique d'un pays. C'est à ce prix qu'on a une connaissance   acceptable du PIB et du PNB.   La multiplication de l'économie souterraine ou économie non officielle: (activités productrices licites et non déclarées, activités illicites productrices de biens ou de services : drogues, alcools prohibés).

Il peut s'agir aussi d'économie parallèle: cambriolages, racket, etc. Toutes ces pratiques et notamment le détournement des services de Douanes de leurs objectifs premiers n'ont pas encore conduit   à l'élaboration d'un produit national guinéen fiable. Ce qui est publié sur   cet indicateur n'est donc qu'une estimation sous-évaluée du produit national   guinéen.

1) Quelles sont les différentes formes de production   ?

Même imparfaitement connu, on distingue à l'intérieur du produit national guinéen, les mêmes composantes que dans d'autres économies. Il ya ce qui est produit pour être vendu, que l'on appelle la production marchande, exemple, les produits miniers qu'il   faut distinguer de ce qui ne peut être (en principe) acheté comme sur un   marché, qu'il s'agisse de services d'administration déjà financés par l'impôt   (exemple: l'enseignement public, la police, la justice, etc. ). La corruption   généralisée des fonctionnaires a complètement faussé en Guinée, la notion de   production non marchande.

En fait, la production marchande, est le   fait, d'une part des entreprises privées et des travailleurs indépendants; d'autre part des entreprises publiques ou semi-publiques. La production non marchande est pricipalement le fait des administrations (Etat, Services préfectoraux, communaux etc. ) mais aussi des associations.

2) Quelle évaluation du produit national guinéen?

La saisie statistique de l'activité économique est   encore très aléatoire en Guinée. La localisation spatiale et donc   l'identification de la quasi totalité des petits acteurs économiques étant impossible, calculer leur apport à la valeur ajoutée totale du pays demeure difficile en dehors du champ des estimations;

C'est pourquoi les services compétents n'arrivent qu'à fournir comme indicateurs macroéconomiques, ce que j'estime n'être qu'une estimation actuelle du PIB (indicateur de croissance) à environ 3, 3mds de dollars us et du PNB (indicateur qui constitue la base de la détermination du revenu national) à environ 3, 8mds de dollars us. Et les statisticiens d'enchaîner comme d'hahitude que ce niveau de produit   correspond à un PNB par tête de Guinéen d'environ 400 dollars us. Ce qui, en   dehors de comparaisons internationales, n'a rien à voir avec la réalité   socioéconomique du pays.

Quoi qu'il en soit et même s'il ne s'agit que   d'estimation, on l'a dit sous-évaluée, les Guinéens doivent savoir les emplois, autrement dit les utilisations de ce produit national.

3) Les emplois du produit national

Avant de parler des utilisations du produit national, situons le poids économique de la Guinée dans le cadre de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), quinze   Etats. Ce classement peut être fait en PNB ou en PIB. Je vais le faire ici pour l'année 2006 en PIB par tête d'habitant en dollars USA, selon la Banque   Mondiale.

Les rangs de classement n'ont pas dû changer notablement. Ces rangs sont les suivants, (PIB/habitant en dollars):

1. Cap- Vert........... 2130,

2. Côte d'Ivoire...... 936,

3. Sénégal............ 750,

4. Nigeria............. 640, 

5. Benin............... 540, 

6. Ghana............. 520,

7. Burkina Faso.... 460,

8. Mali................. 440,

9. Guinée........... 410,

10. Togo............. 350,

11. Gambie........ 310,

12. Niger............ 260,

13. Sierra Leone.... 240,

14. Guinée-Bissau... 190,

15. Liberia................ 140.

Quelle que soit la valeur de de ces chiffres, on note que seule la mauvaise administration économique de la Guinée, justifie ce 9e rang, compte tenu de ces potentialités économiques que les dirigeants guinéens n'ont cessé de clamer sur tous les tons. Des pays classés,   ci-dessus, après la Guinée disposent, aujourd'hui, de meilleures infrastructures qu'elle dans nombre de domaines comme le réseau routier par exemple. C'est le lieu de se demander quels ont

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