Guinée Indicateurs économiques
Monnaie GNF
Année fiscale Année calendaire
Organisations internationales OMC, UA
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 10,44 milliards $ (2010)
Produit intérieur brut en PPA  
Rang pour le PIB en PPA  
Croissance du PIB 2,9% (2008)
PIB par habitant en PPA 1 100 $ (2008)
PIB par secteur agriculture : 22,4% (2008) industrie : 40,9% (2008) services : 36,6% (2008)
Inflation (IPC) 30% (2008)
Pop. sous le seuil de pauvreté 47% (2006)
Indice de développement humain (IDH)  
Population active 3,7 million (2008)
Population active par secteur agriculture : industrie : services :
Taux de chômage  
Principales industries  
Commerce extérieur
Exportations 1,202 milliards $ (2008)
Biens exportés  
Principaux clients  
Importations 1,392 milliards $ (2008)
Biens importés  
Principaux fournisseurs  
Finances publiques
Dette publique  
Dette extérieure 3,529 milliards $ (2008)
Recettes publiques 315 millions $ (2008)
Dépenses publiques 796,5 millions $ (2008)
Déficit public  
Aide au développement  
Sources : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/gv.html Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis

Malgré ses importantes ressources potentielles, l'économie de la Guinée est restée très fragile et dépendante de la bauxite et de l'agriculture. Le PIB a progressé régulièrement entre 1965 et 1980, avec un taux de croissance de 3,5 %, pour descendre à 0,9 % entre 1980 et 1986, et redémarrer avec un taux de 4,1 % par an entre 1987 et 1990.

Ressources[modifier]

Les exportations représentaient, en 1988, 548 millions de US$ dont 93 % pour les produits miniers, et le reste pour les produits agricoles, principalement le café (17 millions de US$). Les importations de produits alimentaires concernent principalement le riz, la farine de blé, l'huile et le sucre.

  • Agriculture et forêt : 22 % du PIB en 1998.
  • Cultures vivrières (1998) : riz, 700 000 tonnes ; manioc, 745 000 t ; bananes plantains, 430 000 t ; patates douces, 135 000 tonnes ; fonio, 118 000 t ; maïs, 81 000 t.
  • Cultures commerciales : graines de palme, 790 000 t ; agrumes, 230 000 t ; bananes, 150 000 t ; arachides, 146 000 t ; mangues, 85 000 t ; ananas, 72 000 t.
  • Bois (1997) : 170 000 m3.
  • Cheptel : 2,3 millions de bovins, 820 000 caprins, 670 000 ovins.
  • Pêche (1996) : 69 000 t.
  • Mines et industries : 35 % du PIB en 1998. Réserves minières (1997) : bauxite (2/3 des réserves mondiales, 1er rang), fer (15 milliards de tonnes), diamants, or. Productions (1997) : bauxite, 13,6 millions de tonnes (2e rang mondial) ; diamants, 380 000 carats ; or, 9,9 tonnes ; relance des projets d'exploitation du fer du Nimba. Industries agroalimentaires, textiles, industrie du bois, fabrication d'alumine (448 000 t en 1997), cimenterie.
  • Électricité (1996) : 525 millions de kWh ; mise en service du nouveau barrage et de la centrale de Garafiri en 1999.
  • Tourisme : 99 000 touristes ont rapporté 6 millions de $ en 1998.

Communications[modifier]

  • Transport aérien : Compagnie nationale Air Guinée ; Aéroport international de Conakry-Gbessia (288 000 passagers en 1998).
  • Port principal de Conakry, port de commerce de Benty, port minéralier de Kamsar (bauxite) ;
  • 662 km de chemin de fer ;
  • 19000 km de routes, dont 10 % bitumés.

Voir aussi[modifier]

COMPRENDRE L'ECONOMIE par le Pr Asoumae Doré (Dijon)

 

La fin de l'année 2008 et ce début d'année 2009 sont   marqués pour la Guinée par le changement (on l'espèrdu régime de feu Lansana Conté par un Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) présidé par le Capitaine Moussa Dadis Camara.

La fièvre qui s'en est suivie pour les Guinéens ne doit pas faire oublier les problèmes toujours posés, jamais résolus. La formation citoyenne des Guinénnes et des Guinéens est l'un de ces problèmes. Tout en se préoccupant de l'actualité guinéenne, il ne faut pas mettre aux oubliettes les problèmes récurrents. C'est dans la préoccupation du vaste   cadre de la formation du citoyen moyen qui conditionne l'avenir guinéen que   j'ai proposé ces entretiens qui ne couvrent qu'un des aspects de cette   formation.

J'ai un peu de retard sur la proposition que j'avais   faite, à cet égard, en décembre dernier d'entreprendre pour ceux qui le veulent, une démarche en sept étapes de "comprendre l'économie" qui est aussi comprendre la société. Je rappelle que j'avais insisté sur le fait qu'il ne s'agit nullement d'un cours destiné à des étudiants ou à tous ceux qui connaissent déjà les mécanismes économiques. Ceux-ci ont mieux à faire ailleurs pour élargir leurs connaissances économiques. Ici, je n'ai pensé   qu'à ceux qu'on désigne, faute de mieux de citoyens lambda, c'est-à-dire de   citoyens ordinaires. Ils sont nombreux, militants des partis politiques, des   syndicats, de la société civile, Guinéens tout simplement. Ils n'ont pas   poussé de longues études mais ont l'esprit ouvert et veulent s'impliquer ou   s'impliquent déjà dans la marche de la Guinée.

Un minimum de formation citoyenne est nécessaire   pour cela. Sans entrer dans des explications compliquées du type des amphithéâtres   de faculté, on peut expliquer aux citoyens ordinaires les B. A-BA de l'économie politique pour la compréhension du fonctionnement économique de   l'Etat. Si beaucoup de Guinéens sont actuellement passionnés pa les questions d'audits liés aux pillages économiques de la Guinée par ses   successifs dirigeants, c'est que chacun sent que c'est anormal et   inadmissible qu'une telle évolution se soit produite et prolongée dans le   temps. Quelques responsables politiques et administratifs ont profité, sans état   d'âme, de leurs positions dans les rouages de l'Etat, pour se partager, en   petits groupes, le produit national guinéen.

Les Guinéens se connaissent bien et savent tous que ceux d'entre eux qui affichent, aujourd'hui un niveau de richesses très élevé, par toutes sortes d'indicateurs ( parcs immobiliers, automobiles, notamment), n'ont pu le faire que par le vol des biens publics.

Les Guinéens savent que sans avoir exercé   d'industries particulières, la plupart de ceux qui affichent un niveau insolent de richesses, sont des voleurs et sont d'autant plus voleurs qu'ils sont passés par le secteur public. Et qu'ils n'aillent pas nous dire qu'ils   sont dans des activités d'entreprises privées pour justifier leur niveau de   fortune actuelle .

Où ont-ils pris le capital de départ de ces entreprises, sinon sur les deniers publics ?

Ils doivent rembourser à l'Etat ce qu'ils ont volé durant des années. Le produit national qu'ils ont détourné à leur profit,   doit revenir à l'Etat guinéen. Le citoyen doit connaître les concepts autour desquels se déroulent ces discussions Mais qu'est-ce qu'au juste ce produit   national ?

Commençons donc par dire de quoi il s'agit. Mais je n'ignore pas que ce démarrage abrupt va déconcerter même certains économistes habitués à la méthode de l'abécédaire. Je me tiens cependant à la démarche que j'ai annoncée en sept points qui vont suivre et je l'espèr, vont rendre   un peu plus clair l'univers de l'économie politique de l'Etat. Je dis bien économie   politique car de tout temps économie et politique ont été intimement liées. C'est pourquoi, si des occasions d'allusions à la situation guinéenne se présentent, je ne manquerai pas de les signaler.

Les étapes seront les suivantes :

I. Qu'est-ce que le produit national?

II. Les utilisations (habituelles) du produit   national.

III. Les conditions de la croissance économique.

IV. La monnaie.

V. L'économie de marché.

VI. Le rôle de l'Etat.

VII. Les relations économiques internationales.

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